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Parution du "Rapport 2011 sur les Objectifs du Millénaire" (OMD)

Vendredi 8 juillet 2011

Adoptés en 2000 par les Nations unies, les huit Objectifs du millénaire pour le développement se déclinent en 17 cibles quantifiables mesurées par 48 indicateurs.

Objectif 1 : Eliminer l’extrême pauvreté et la faim
2 : Assurer l’éducation primaire pour tous
3 : Promouvoir l’égalité et l’autonomisation de femmes
4 : Réduire la mortalité infantile
5 : Améliorer la santé maternelle
6 : Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies
7 : Assurer un environnement durable
8 : Installer un partenariat mondial pour le développement

Selon le rapport 2011 (ci dessous sa présentation et le lien pour le télécharger), de réelles avancés ont eu lieu mais le problème majeur reste que "les plus vulnérables sont laissés pour compte".


 Le Rapport 2011 sur les Objectifs du Millénaire pour le développement, présentation

Communiqué de l’ONU, 7 juillet 2011

Fortes avancées dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement, mais les plus vulnérables sont laissés pour compte, selon un rapport de l’ONU. Le Secrétaire général exhorte les dirigeants du monde à accroître les efforts pour atteindre les objectifs.

Genève, le 7 juillet 2011 – Des progrès substantiels ont eu lieu dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), mais leur réalisation d’ici 2015 reste un véritable défi, car les individus les plus pauvres du monde sont laissés pour compte, révèle un rapport de l’ONU.

Selon le Rapport de 2011 sur les objectifs du Millénaire pour le développement, rendu public aujourd’hui par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, il y a de bonnes raisons de se réjouir des grands succès remportés depuis 2000, année où les dirigeants du monde ont défini des objectifs visant à réduire la pauvreté, la faim, l’analphabétisme et la maladie.

« Les OMD ont déjà permis de sortir des millions de gens de la pauvreté, de sauver des vie et de scolariser des enfants », selon M. Ban. « Ils ont réduit le nombre de décès maternels, accru les possibilités pour les femmes, amélioré l’accès à l’eau potable et protégé beaucoup de gens de maladies mortelles ou handicapantes. Mais le rapport montre aussi que nous avons encore un long chemin à parcourir pour autonomiser les femmes et les filles, promouvoir le développement durable et protéger les plus vulnérables des effets dévastateurs de crises multiples, qu’il s’agisse de conflits, de catastrophes naturelles, ou de la volatilité des prix du carburant ou des denrées alimentaires. »

Le Rapport de 2011 sur les OMD souligne les progrès accomplis, dont beaucoup, dit-il, sont dus en partie à une croissance économique soutenue dans certains pays en développement et à des efforts ciblés dans des domaines cruciaux des OMD, comme la santé. Un financement accru en provenance de nombreuses sources a permis d’élargir des programmes vitaux, comme le traitement des personnes vivant avec le VIH/sida.

« Pour atteindre les objectifs, une croissance économique inclusive et équitable est nécessaire, une croissance qui touche tout le monde et permet à tous, et en particulier ceux qui sont pauvres et marginalisés, de profiter des opportunités économiques », affirme le Secrétaire général. « D’ici à 2015, nous devons faire en sorte que les promesses faites deviennent des promesses tenues. Les dirigeants du monde doivent montrer non seulement qu’ils sont à l’écoute, mais qu’ils ont le courage et les convictions nécessaires pour agir. »

Adopter une voie plus durable est essentiel pour atteindre les OMD, estime M. Ban. Nous devons protéger les écosystèmes afin de soutenir la croissance et les environnements naturels. La Conférence des Nations Unies sur le développement durable de juin 2012, souvent surnommée Rio+20, représente une occasion importante d’obtenir de nouvelles avancées.

 Des progrès significatifs

- Dans son ensemble, le monde est en voie d’atteindre la cible de réduction de la pauvreté. D’ici 2015, le taux mondial de pauvreté devrait passer sous la barre des 15 pour cent, soit nettement en dessous de la cible de 23 pour cent, en dépit de revers dus aux récentes crises économique, alimentaire et énergétique.

- Ce sont certains des pays les plus pauvres qui ont connu les plus grandes avancées dans le domaine de l’éducation.
Ainsi, le Burundi, Madagascar, le Rwanda, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, le Togo et la Tanzanie ont atteint l’objectif de l’éducation primaire pour tous ou sont sur le point de l’atteindre.

- Le nombre de décès chez les moins de cinq ans est passé de 12,4 millions en 1990 à 8,1 millions en 2009, ce qui veut dire que près de 12.000 enfants de moins meurent chaque jour.

- Un financement accru et des contrôles plus intensifs ont fait baisser de 20 pour cent les décès liés au paludisme dans le monde : ils sont passés de près de 985 000 en 2000 à 781 000 en 2009.

- Les nouvelles infections au VIH diminuent avec régularité. En 2009, on a recensé quelque 2,6 millions de nouvelles infections au VIH, soit une chute de 21 pour cent depuis 1997, année où les nouvelles infections ont atteint leur sommet.

- Grâce à un financement accru et à l’élargissement de certains programmes, le nombre de personnes recevant un traitement antirétroviral contre le VIH ou le sida a été multiplié par 13 entre 2004 et 2009.

- Quelque 1,1 milliard de citadins et 723 millions de ruraux ont accédé à une source améliorée d’eau potable pendant la période 1990-2008.

 Nous n’atteignons pas les plus vulnérables

Mais les progrès sont inégaux et trop de gens sont laissés pour compte, conclut le rapport. En dépit d’améliorations majeures, les disparités entre pays ou au sein de ceux-ci restent importantes et il est nécessaire d’intensifier nos efforts.

« Toutes ces avancées court-circuitent souvent ceux qui se trouvent au bas de l’échelle économique ou sont désavantagés en vertu de leur sexe, de leur âge, de leur handicap ou de leur appartenance ethnique », avertit M. Ban. « Les disparités entre zones rurales et urbaines restent évidentes et décourageantes. »

Selon le rapport, ce sont les enfants les plus pauvres qui ont le moins progressé en termes de nutrition améliorée et de survie. En 2009, près d’un quart des enfants du monde en développement souffraient d’insuffisance pondérale, les plus pauvres étant les plus touchés. Les enfants des ménages les plus pauvres dans le monde en développement risquent deux fois plus de mourir avant leur cinquième anniversaire que ceux des ménages les plus riches.

Le fait d’être pauvre, d’être une femme ou de vivre dans une zone de conflit accroît la probabilité que les enfants ne soient pas scolarisés, selon le rapport. Si l’on prend le nombre total d’enfants qui sont en âge de fréquenter l’école primaire et ne sont pas scolarisés dans le monde, 42 pour cent d’entre eux (soit 28 millions) vivent dans des pays pauvres affectés par des conflits.

Tout en insistant sur le fait que la réalisation des OMD dépend largement de l’autonomisation des femmes et de l’égalité des chances entre hommes et femmes et entre filles et garçons, le rapport montre aussi que cet objectif là est encore loin d’être atteint. Selon lui, les possibilités de trouver un emploi productif à temps plein restent particulièrement minces pour les femmes. Les femmes ont moins profité que les hommes de la croissance de l’emploi qui s’est manifestée pendant la reprise économique de 2010, surtout dans le monde en développement, après des pertes substantielles en 2008-2009.

Les progrès en matière d’assainissement ne touchent généralement pas les pauvres ni ceux qui vivent en zone rurale, selon le rapport. Plus de 2,6 milliards de personnes n’ont toujours pas de toilettes ou autres formes d’assainissement amélioré. Là où il y a progrès, les pauvres n’en profitent généralement pas. Ainsi, en Asie du Sud, la couverture de l’assainissement pour les 40 pour cent des ménages les plus pauvres n’a guère augmenté de 1995 à 2008.

Les huit OMD convenus pour la première fois lors du Sommet du Millénaire des Nations Unies en septembre 2000 établissent des objectifs mondiaux pour réduire l’extrême pauvreté et la faim, améliorer la santé et l’éducation, autonomiser les femmes et assurer un environnement durable d’ici 2015. Lors du Sommet des OMD en septembre 2010, les dirigeants du monde ont réitéré leur engagement en faveur de ces objectifs et appelé à une action collective plus soutenue et à un élargissement des approches donnant de bons résultats. Le Sommet a vu le lancement d’une Stratégie mondiale pour la santé des femmes et des enfants, qui a réuni des promesses de fonds à hauteur de plus de 40 milliards de dollars.

 Télécharger le rapport

Le Rapport sur les objectifs du Millénaire pour le développement, évaluation annuelle des progrès accomplis dans chaque région pour la réalisation des OMD, reflète les données les plus récentes et les plus complètes rassemblées par plus de 25 agences onusiennes ou internationales. Il est produit par le Département des Affaires économiques et sociales. On trouvera la collection complète des données utilisées pour préparer le rapport à l’adresse suivante : mdgs.un.org. Pour en savoir plus, obtenir du matériel pour les médias ou une liste de contacts interinstitutions, voir : www.un.org/fr/millenniumgoals.

- Télécharger le rapport complet en français : >>>>> (72 pages 4,3 Mo)

- Contacts médias :
- À Genève | Service de l’information de l’ONU, Palais des Nations, C-302. Tél : +41 22 9172302 ou +41 22 9172325 ; Courriel : fbernard unog.ch ou abeauclair unog.ch
- À New York | Département de l’information de l’ONU Wynne Boelt, Tél. +1 212 963 8264 ; boelt un.org / Newton Kanhema, Tél. +1 212 963 5602 ; kanhema un.org

Publié par le Département de l’information de l’ONU – DPI/2570 A – juillet 2011


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ARCHIVES

Selon le "Rapport 2009 sur les Objectifs du Millénaire" (OMD) : les progrès contre la pauvreté et la faim commencent à ralentir

Communiqué de l’ONU, 6 juillet 2009

Alors qu’il reste moins de la moitié du chemin à parcourir avant la date butoir de 2015 pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les grands progrès dans la lutte contre la pauvreté et la faim commencent à ralentir, voire à s’inverser à cause des crises économiques et alimentaires mondiales, révèle un nouveau rapport sur la réalisation des OMD.

« Nous ne pouvons laisser un climat économique défavorable saper les engagements pris en 2000. Au contraire, les efforts entrepris pour relancer la croissance économique doivent être considérés comme une occasion de prendre des décisions difficiles mais nécessaires pour créer un avenir plus équitable et plus viable », estime Ban Ki Moon en avant-propos du nouveau rapport.

Le rapport présente des domaines où les progrès vers les huit objectifs se sont ralentis, voire inversés. Ainsi, en ce qui concerne l’éradication de la faim, la tendance, qui était encourageante depuis le début des années 1990, s’est inversée en 2008, en grande partie à cause de la hausse des prix des denrées alimentaires. La prévalence de la faim dans les régions en développement est en train d’augmenter, puisqu’elle est passée de 16 pour cent en 2007 à 17 pour cent en 2008.

Par ailleurs, les crises actuelles risquent aussi de freiner les progrès vers l’égalité des sexes en créant de nouveaux obstacles à l’emploi des femmes. De même, la capacité des pays à mobiliser des ressources nationales pour le développement est tout aussi menacée.

Le rapport dépeint aussi les avancées constatées dans beaucoup de pays et régions avant que le paysage économique ne change de façon aussi radicale en 2008. C’est le cas avec la hausse des taux de scolarisation primaire (88 pour cent en 2007, contre 83 pour cent en 2000), et la diminution de la mortalité des enfants de moins de cinq, dans le monde entier, même si en Afrique subsaharienne, les taux restent les plus élevés.

Ces réussites prouvent que les objectifs sont réalisables au niveau mondial, indique le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, SHA ZUKANG, qui souligne que « pour réaliser les OMD, il faudra que le programme du développement soit pleinement intégré dans les efforts de relance de la croissance et de relèvement de l’économie mondiale ».

De son côté, Ban ki-moon déclare que « la communauté mondiale ne peut tourner le dos aux pauvres et aux personnes vulnérables. Nous devons renforcer la coopération et la solidarité internationales et redoubler d’efforts pour atteindre les OMD et faire progresser l’agenda global du développement ».

Objectifs du Millénaire pour le développement : le Rapport 2009

Présentation générale

La Déclaration du Millénaire fixait 2015 comme date butoir pour la réalisation de la plupart des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), qui établissaient des cibles chiffrées pour réduire de moitié l’extrême pauvreté sous toutes ses formes. À l’approche de cette date, à moins de six ans d’ici, le monde est plongé dans une crise économique sans précédent par sa gravité et sa dimension planétaire.

Les progrès vers la réalisation de ces objectifs sont à présent menacés par une croissance économique anémique, voire négative, une diminution des ressources, moins d‘opportunités commerciales pour les pays en développement et une possible réduction des flux d’aide en provenance des nations donatrices. Au même moment, les effets des changements climatiques deviennent de plus en plus apparents, et leur impact risque d’être dévastateur pour tous les pays, riches ou pauvres. Plus que jamais, la volonté de forger un partenariat mondial inscrit dans la Déclaration du Millénaire doit guider nos actions collectives.

Les sombres répercussions de la crise économique

Le présent rapport constitue l’évaluation annuelle des progrès accomplis vers les OMD. Même si les données qui révèleront l’incidence réelle du récent ralentissement économique ne sont pas encore disponibles, elles suggèrent déjà des domaines où les progrès vers ces huit objectifs se sont ralentis, voire inversés.

Par exemple, les importantes avancées constatées dans la lutte contre la pauvreté de 1990 à 2005 se sont sans doute enrayées. Durant cette période, le nombre de personnes vivant avec moins d’1,25 dollar par jour est passé de 1,8 à 1,4 milliard. Or, on estime qu’en 2009, 55 à 90 millions d’individus vivant dans l’extrême pauvreté devraient s’ajouter au nombre prévu avant la crise.

De même, en ce qui concerne l’éradication de la faim, la tendance, qui était encourageante depuis le début des années 1990, s’est inversée en 2008, en grande partie à cause de la hausse des prix des denrées alimentaires. La prévalence de la faim dans les régions en développement est en train d’augmenter, puisqu’elle est passée de 16 pour cent en 2007 à 17 pour cent en 2008. La baisse des prix des produits alimentaires au niveau international au cours du deuxième semestre 2008 ne s’est pas traduite par des prix plus abordables pour la plupart des habitants de la planète.

Sans surprise, les enfants sont le plus durement touchés. Plus d’un quart des enfants des régions en développement souffrent d’un retard de croissance, avec des incidences négatives sur leurs perspectives de survie, de croissance et de développement à long terme. La nutrition infantile a fait de trop maigres progrès de 1990 à 2007 pour atteindre la cible de 2015, et ces derniers seront sans doute érodés par la hausse des prix alimentaires et les turbulences économiques.

Les crises actuelles risquent aussi de freiner les progrès vers l’égalité des sexes en créant de nouveaux obstacles à l’emploi des femmes. L’Organisation internationale du Travail estime qu’au niveau mondial, le taux de chômage en 2009 pourrait atteindre 6,1 à 7,0 pour cent pour les hommes et 6,5 à 7,4 pour cent pour les femmes, dont beaucoup sont piégées dans des emplois précaires et souvent non rémunérés.

Autre retombée de la situation financière mondiale, le financement de programmes pour améliorer la santé maternelle pourrait aussi être compromis, alors que c’est l’objectif qui a fait le moins de progrès à ce jour. Depuis le milieu des années 1990, la plupart des pays en développement ont vu se réduire considérablement le financement de la planification familiale par les donateurs – calculé par femme – en dépit des apports indéniables de tels programmes pour la santé maternelle et infantile.

La capacité des pays à mobiliser des ressources nationales pour le développement est tout aussi menacée. Les recettes des exportations ont baissé au cours du dernier trimestre 2008 dans les pays en développement avec l’effondrement du prix des matières premières et des exportations en général. Les ratios service de la dette/exportations des pays en développement risquent de se détériorer encore, surtout chez ceux qui ont vu les recettes de leurs exportations augmenter au cours des dernières années.

Les nécessités économiques continueront sans aucun doute à exercer une pression sur un environnement mondial déjà fragile, où la déforestation et l’extinction des espèces continuent à un rythme alarmant et où une crise de l’eau menace.

Au Sommet du Groupe des Huit de Gleneagles en 2005 et lors du Sommet mondial des Nations Unies qui s’est tenu un peu plus tard cette année-là, les donateurs se sont engagés à accroître leur aide. Comme la majorité des économies de l’OCDE sont en récession, même si ces engagements, qui étaient exprimés en pourcentage du revenu national des donateurs, sont respectés, leur montant absolu risque de diminuer. Pour beaucoup de pays en développement, une baisse des niveaux d’aide ne serait pas seulement un frein au progrès, elle risquerait d’effacer leurs acquis.

Les succès enregistrés

Mais le tableau n’est pas entièrement sombre. Le rapport dépeint aussi les avancées remarquables constatées dans beaucoup de pays et régions avant que le paysage économique ne change de façon aussi radicale en 2008 :

- Les personnes vivant dans l’extrême pauvreté dans les régions en développement ne formaient qu’un peu plus du quart de la population du monde en développement en 2005, alors qu’ils en représentaient près de la moitié en 1990.

- Les résultats ont été impressionnants dans le domaine de l’éducation. Dans l’ensemble du monde en développement, le taux de scolarisation primaire atteignait 88 pour cent en 2007, contre 83 pour cent en 2000. Et ces progrès ont eu lieu principalement dans les régions les plus à la traîne. En Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, la scolarisation a augmenté de 15 et 11 points de pourcentage respectivement entre 2000 et 2007.

- La mortalité des enfants de moins de cinq ans a diminué avec régularité dans le monde entier. Elle est passée de 12,6 millions de décès en 1990 à quelque 9 millions en 2007, en dépit de la croissance de la population. Même si c’est en Afrique subsaharienne que les taux restent les plus élevés, des données récentes montrent des améliorations remarquables pour plusieurs interventions clés qui pourraient déboucher sur des progrès décisifs au cours des prochaines années pour les enfants de cette région. Citons par exemple la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticide pour réduire l’incidence du paludisme, maladie qui tue énormément d’enfants. Avec les vaccinations de la « deuxième chance », des progrès spectaculaires ont été enregistrés dans la lutte contre la rougeole.

- Au niveau mondial, la planète entière a réussi ensemble à réduire de 97 pour cent la consommation de substances appauvrissant la couche d’ozone protectrice de la Terre, établissant ainsi un nouveau précédent en matière de coopération internationale.

Où faut-il accélérer les progrès ?

Ces réussites prouvent que les objectifs sont réalisables au niveau mondial, et même dans les pays les plus pauvres. Les OMD doivent rester au coeur de nos efforts, et l’on ne peut perdre de vue l’idée d’un monde sans pauvreté, même en cette période difficile :

- Il faut raviver les efforts visant à créer des emplois décents et productifs pour tous, y compris les femmes et les jeunes. La proportion de femmes occupant un emploi rémunéré en dehors du secteur agricole n’a augmenté que de façon marginale au cours des ans. En Asie du Sud, en Afrique du Nord et en Asie occidentale, les opportunités d’emploi pour les femmes restent extrêmement faibles.

- La guerre contre la faim doit être menée avec une vigueur renouvelée, dans l’intérêt de nos plus jeunes citoyens en particulier. Dans les pays les plus touchés par la hausse récente des prix des denrées alimentaires, nous devons mettre des mesures en place pour accroître la disponibilité des aliments et renforcer les politiques sociales visant à atténuer les effets négatifs sur les pauvres.

- Il faut intensifier les efforts visant à scolariser tous les enfants, surtout ceux qui vivent dans des communautés rurales et éliminer les inégalités fondées sur le genre ou l’appartenance ethnique ou parmi les minorités linguistiques et religieuses dans l’enseignement. La cible visant à l’élimination des disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire avant 2005 n’a pas été atteinte.

- Il faut raviver la volonté politique pour réduire la mortalité maternelle, surtout en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, où les progrès ont été négligeables jusqu’à présent.

- Une augmentation rapide des progrès est nécessaire afin d’améliorer l’assainissement pour 1,4 milliard de personnes qui devaient encore s’en passer en 2006, avec toutes les conséquences que cela suppose pour la santé des communautés et de l’environnement local. Au rythme actuel, on n’atteindra pas la cible de 2015 sur l’assainissement.

- Les efforts pour améliorer les conditions de vie des pauvres urbains doivent s’accélérer et s’étendre. Même si toutes les régions sauf une ont fait des progrès en la matière, l’amélioration des bidonvilles est insuffisante, étant donné le rythme de croissance urbaine des pays en développement.

- Dernière remarque et non des moindres, il faut accorder une plus grande priorité à la préservation de notre base de ressources naturelles, dont nous dépendons tous. Nous n’avons pas agi avec assez de vigueur – ni fait preuve de suffisamment d’unité – pour lutter contre les changements climatiques ; nos pêcheries courent de grands périls ; nos forêts, surtout les forêts vierges, sont en train de disparaître et la pénurie d’eau est devenue réalité dans un certain nombre de régions arides.

Tirer des leçons des expériences passées et regarder vers l’avenir

C’est là où des interventions ciblées ont eu des effets immédiats et où un financement accru s’est traduit par une extension des programmes fournissant directement des services ou des outils à ceux qui en ont besoin que les progrès ont été les plus manifestes. On le constate dans la lutte contre le paludisme, dans la réduction spectaculaire de décès dus à la rougeole et dans la couverture des traitements antirétroviraux du VIH et du sida, qui a décuplé sur une période de cinq ans. Par contraste, les progrès ont été plus modestes lorsqu’ils requéraient des changements structurels et une volonté politique forte garantissant l’octroi durable de fonds suffisants sur une période plus longue. C’est sans doute ce qui explique les mauvaises performances de la plupart des pays en ce qui concerne la réduction de la mortalité maternelle ou un accès accru à un assainissement amélioré pour les pauvres ruraux.

Pour réaliser les OMD, il faudra que le programme du développement soit pleinement intégré dans les efforts de relance de la croissance et de relèvement de l’économie mondiale. La priorité doit être donnée au problème du changement climatique, qui devra être considéré comme l’occasion de développer des technologies « vertes » et de procéder aux modifications structurelles requises pour une croissance durable. Il faudra également cibler les domaines et groupes de population qui sont manifestement à la traîne : communautés rurales, ménages les plus pauvres et minorités ethniques, qui, tous, auront un rôle à jouer pour déterminer notre avenir commun.


SHA ZUKANG
Secrétaire Général Adjoint aux Affaires Economiques et Sociales

- Télécharger le Rapport 2009 sur les Objectifs du millénaire pour le développement (pdf 60 pages, 4 Mo)

P.-S.

A consulter sur le site d’Adéquations :
- Rubrique Objectifs du millénaire pour le développement

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