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Quelles normes de genre prescrit le système pré-scolaire et scolaire ?

Vendredi 1er juin 2012

« Comme il est doux, pas très vif, on pousse Marco à être plus agressif, à avoir davantage l’esprit de compétition. S’il était une fille, on le laisserait en paix parce que son comportement correspondrait à la norme. (…) La supériorité et la force d’un sexe se fondent exclusivement sur l’infériorité et la faiblesse de l’autre. Si le garçon ne se considère comme un petit homme qu’à condition de dominer, il faut inévitablement que quelqu’un accepte d’être dominé. Mais si l’on cesse de former le garçon à dominer et la fille à accepter d’être dominée, des expressions individuelles inattendues et insoupçonnées, beaucoup plus riches, plus étayées et créatrices peuvent s’épanouir sur des stéréotypes étroits et mortifères ».
Elena Gianini Belotti, 1976.


Quelles normes de genre sont prescrites aux enfants par le système pré-scolaire et scolaire ? Comment les structures d’accueil de la petite enfance et l’école jouent-elles un rôle dans la production des différences de sexe et des inégalités ? Il faut atteindre les années 1980 pour que les sociologues, longtemps mobilisés sur la question des inégalités sociales, à l’école se penchent sur celles des inégalités entre les sexes. Si toutes leurs études pointent des représentations et des attentes différentes des adultes à l’égard des enfants, en fonction du sexe de ces derniers, l’écrasante majorité des professionnel(le)s de la petite enfance et des enseignant(e)s s’en défendent d’autant plus spontanément que la mixité peu apparaître comme garante de l’égalité. Par ailleurs la question des rapports sociaux de sexe n’est pas travaillée pendant leur formation. Et ce, alors que, comme le souligne Marie Duru Bellat, « Ces différences tiennent à une multitude de mécanismes quotidiens, parfois très fins, en général inconscients qui font que filles et garçons vivent à l’école quelque chose de profondément différent ». Ainsi des mécanismes d’autant plus insidieux que subtils se glissent dans les relations adultes-enfants, dans les interventions pédagogiques, dans les contenus des enseignements, les évaluations etc.

 De la crèche au lycée, les adultes se comportent différemment selon qu’ils interagissent avec une fille ou un garçon

Dans un rapport produit pour la CNAF en 2005, Carole Brugeilles, Geneviève Cresson, Sylvie Cromer &CO notent, à partir d’entretiens et d’observations pratiquées en crèche, que « si les différences entre les sexes ne se donnent pas à lire comme les premières différences sociales ni les plus importantes, les observations fourmillent de détails qui montrent cette différence sans cesse réaffirmée et mise en scène ». Les professionnel(le)s de la petite enfance admettent volontiers l’approche différenciée des parents selon le sexe des enfants, mais elles repèrent plus difficilement leurs propres comportements stéréotypés. En entretien, ils reconnaîtront cependant accepter davantage la turbulence des petits garçons et leur agressivité, davantage autoriser les filles à copier les garçons que le contraire et ils réalisent faire spontanément des remarques aux fillettes de type « t’es mignonne, t’es jolie », ce qui n’est pas vrai pour les garçons. Lorsqu’ils s’emploient à justifier des différences de comportement, le recours aux explications par la nature est le plus fréquent : « On dit que les bébés garçons sont plus fragiles par exemple, c’est marqué dans tous les journaux. C’est des choses qu’on donne comme des évidences. Dès 18 mois effectivement les filles sont plus calmes. Ce serait neurologique peut-être ? » L’univers majoritairement féminin contribue à l’impensé des rapports sociaux de sexe. Une formatrice témoigne qu’avoir eu un homme dans une formation l’a amenée à intégrer l’homme dans le discours, le professionnel, le parent.

Leila Acherar, docteure en science de l’éducation, qui a observé deux classes de maternelles en 2002, confirme les constats antérieurs quant à la contribution de l’école maternelle au processus de socialisation différenciée des filles et des garçons. Les interactions sont plus nombreuses avec les garçons qui sont davantage sollicités. Les petites filles actives sont considérées comme bavardes et sommées de se faire plus discrètes. L’agitation des filles est moins tolérée que celle des garçons. La présence des femmes est régulièrement occultée dans les séquences de travail (ex d’une séquence sur les hommes préhistoriques où ne sont développées que les activités masculines, la préhistoire devenant un monde sans femme) et les institutrices observées ne réagissent pas lorsque les enfants questionnent la représentation des sexes (« pourquoi on ne dit pas une phoque pour la mère », « ce ne sont pas des gants de Papa, ma Maman aussi fait de la moto ».. ) ; Enfin, les petites filles sont fréquemment sollicitées pour venir en aide au petit garçon ou pour faire « tampon » entre deux enfants agités. « Dans quelle mesure ces demandes réitérées qui valorisent d’abord chez les filles leur disponibilité permanente pour aider et secourir, vont-elles contribuer à renforcer chez elles l’adéquation aux pratiques sociales dominantes ? » interroge la chercheuse. D’autres études en maternelle ont montré que les questions adressées aux filles seraient davantage de type personnel et social (désir et sentiment de soi ou d’autrui), celles adressées aux garçons seraient plus référentielles ( informations objectives concernant des objets ou des personnes). Les professionnel(le)s initient davantage de contacts physiques entre des enfants de même sexe qu’entre deux enfants de sexe opposés et ils font plus couramment appel à un garçon pour tester les jeux stéréotypés masculins.

En primaire puis au secondaire, les comportements des enseignants apparaissent nettement conditionnés par les matières enseignées, et ce quel que soit leur propre sexe. En mathématiques, discipline connotée comme masculine, les maîtresses et les maîtres expriment des différences en terme d’attente dès la fin du primaire. Alors que les filles et garçons réussissent ( encore) aussi bien dans cette matière, ils prédisent aux garçons des réussites ultérieures supérieures. On observe moins d’encouragements à trouver la bonne réponse et moins de temps pour y répondre, moins de remarques d’ordre cognitif et moins de questions ouvertes en direction des filles. Une étude maintenant un peu ancienne (1982) a montré qu’atteindre la neutralité n’allait pas de soi. Des enseignantes de mathématiques, dont le déséquilibre de la pratique avait été mis en évidence par un observateur extérieur (les garçons bénéficiaient des 2/3 de leur temps) ont tenté de se corriger. Les plus déterminées n’ont pas réussi à accorder plus de 45 % de leurs temps aux filles, et ce alors qu’elles pensaient les privilégier.

Les enseignants produisent également des évaluations différenciées. En maths toujours, ou en physique, ils seront plus indulgents avec les filles lorsque les travaux sont faibles (ce ne serait pas de leur faute si elles sont nulles) mais plus exigeants quand leurs copies sont bonnes (comme si ça n’allait pas de soi). Une étude a permis de dégager que des copies identiques ne suscitaient pas le même type d’appréciation selon qu’elles étaient censées venir de filles ou de garçons. Les premières étaient jugées plus favorablement pour leur propreté, les secondes pour leur pertinence et leur concision.

 Conséquences sur l’accès aux savoirs et aux compétences des filles et des garçons

Pour nombre de ces chercheur-e-s le comportement différencié des adultes en fonction du sexe des enfants n’est pas sans conséquences sur l’accès aux savoirs et aux compétences. Les jeux de construction ou les jeux collectifs de plein air (de type football) auxquels les garçons sont davantage poussés, favoriseraient le développement de leurs compétences mathématiques, scientifiques et spatiales tout en stimulant l’esprit de compétition. Les explications plus détaillées dont ils bénéficient encourageraient l’exploration, la manipulation, et la résolution de problèmes. A l’inverse, les filles intérioriseraient-elles le sentiment que leur réussite est moins importante que celle des garçons ? Les sociologues Baudelots et Esablet ont comparé les auto-estimations des filles et des garçons en maths. A performance égale, les filles s’estiment toujours moins bonnes que les garçons et en dessous de leur niveau réel. Dans une classe de 5ème, on a présenté des exercices de logique comme des tâches de français à la moitié des élèves et comme des tâches de mathématiques à l’autre moitié. Les filles croyant résoudre des exercices de français ont mieux réussi que celles pensant résoudre un problème de maths. Or comme le soulignaient ces sociologues encore récemment, c’est la surestimation de soi qui prépare le mieux aux compétitions. Compétitions que doivent affronter ceux et celles qui veulent décrocher un poste à haute responsabilité, à commencer par les concours des grandes écoles. « Ainsi de manière sournoise et répétée, dans le quotidien de la classe, chaque individu, selon son sexe, apprend sa place sociale de dominant ou de dominée. Au niveau des savoirs, le message implicite, c’est que la valeur intellectuelle des filles n’est pas tout à fait celle des garçons, qu’elles « n’iront pas loin » dans les savoirs, que certains savoirs ne sont pas vraiment pour elles » alerte Nicole Mosconi.

Pour Françoise Vouillot, les connotations sexuées de telle ou telle discipline scolaire créent des enjeux identitaires. En bref, être bonne en physique ne serait pas très sexy, afficher son dégoût pour la dissection permettrait d’affirmer sa féminité. Et réciproquement, chahuter un cours de français serait une preuve de virilité. Gageons que si les filières littéraires menaient aux filières d’excellence, s’y intéresser deviendrait rapidement beaucoup plus viril. Du moins dans les milieux favorisés. Dans les milieux populaires, cette dérive « identitaire » devient très problématique, car ce n’est plus seulement en français ou autre discipline dite « de fille » qu’il est de bon ton de se saborder. Marquer son rejet de l’institution scolaire devient un moyen fort de marquer son appartenance au groupe masculin. S’y conformer peut exposer au mépris de ses pairs. On sait par ailleurs que la réussite scolaire est positivement corrélée à une vision moins stéréotypée des rapports de genre. Plus l’adhésion aux stéréotypes sexués est grande, moins le rendement scolaire est bon. Or les garçons sont plus attachés à ces stéréotypes que les filles qui les transgressent plus facilement. Mais si depuis la fin des années 1990, la recherche anglo-saxonne a découvert que la production du masculin n’était pas moins problématique que celle du féminin, ce terrain d’investigation reste encore peu occupé en France.

 Conséquences sur l’orientation scolaire, donc sur l’accès au marché du travail

Selon Marie Duru Bellat « tous ces phénomènes, inégalités dans les relations maîtres/élèves, tensions entre garçon et filles, ont vraisemblablement plus d’effets sur les attitudes face à l’avenir (notamment mais pas exclusivement, face aux choix professionnels) que sur la réussite scolaire. Or ce sont bien dans notre pays, les inégalités d’orientation qui, bien plus que les inégalités de réussite, modèlent les inégalités de carrières entre les sexes comme entre les groupes sociaux ». Les filles réussissent en moyenne mieux à l’école que les garçons (sachant que ce sont majoritairement les garçons issus des milieux populaires qui échouent ). Ainsi en 2007, 53,3 % des bacheliers sont des bachelières (79,6 % des filles ont leur baccalauréat contre 59,1 % des garçons). Et elles affichent un meilleur taux de réussite au bac toutes sections confondues. Elles sont 91 % à réussir leur bac S contre 87 % pour les garçons, 86 % à réussir leur Bac STI (sciences et technologies industrielles) contre 81 % pour les garçons et elles réussissent davantage avec mention. En revanche, elles sont peu nombreuses à se diriger vers les formations les plus valorisées sur le marché du travail, autrement dit les formations scientifiques et techniques. Certes au niveau du secondaire, les filles perdent de leur réticence à passer en première S - en 2007, elles représentent 47,3 % des lauréats du bac de cette filière - mais elles demeurent ultra-minoritaires dans les filières techniques et industrielles. Elles représentent 9,3 % des lauréats du bac technologique STI et 11 % des lauréats du bac professionnel production. A l’inverse elles sont ultra-majoritaires en section L ( littéraire), en section SMS (sciences médico-sociales) et dans la filière professionnelle Service où elles représentent respectivement 80,7 %, 95 % et 69,4 % des lauréats du bac. De plus, à série de bac équivalente, les garçons et les filles ne font pas les mêmes choix de poursuite d’étude dans l’enseignement supérieur, les filles se dirigeant moins dans les filières sélectives du supérieur. Elles représentent 42,6 % des 78 072 élèves reçus dans les classes préparatoires aux grandes écoles en 2007, restent minoritaires dans les classes préparatoires scientifiques (42,6 % des étudiants) et majoritaires en classes préparatoires littéraires (75,1%). Enfin elles représentent 42 % des titulaires de doctorats (56 % des docteurs en lettres mais seulement 36 % des docteurs en sciences) et 26 % des ingénieurs. Une progression notable (mais que l’on pourrait aussi relativiser) : elles constituent 62 % des diplômés de médecine.

« Au total, on pourrait dire qu’il n’y a pas eu, depuis le XIX ème siècle, abolition de la division sexuelle des savoirs mais plutôt modernisation de celle-ci, passage d’un interdit général de savoir à un interdit restreint (concernant l’appropriation de certains savoirs et peut-être la création de tous). Et ces interdits expriment toujours la domination masculine » résume Nicole Mosconi, professeure en sciences de l’éducation.

 Mieux intégrer les filles au modèle dominant ?

Les vœux d’orientation sont donc marqués, dès le secondaire, par de fortes différences entre les sexes. Et ce, indépendamment des résultats scolaires. Au Royaume-Uni la mobilisation pour la réussite des filles est passée, entre autres, par des réformes visant à différer les choix de disciplines perçues par les adolescents comme non conformes à leur sexe. En France, cette question de l’orientation absorbe l’essentiel des actions de l’Education nationale dans sa lutte contre les stéréotypes sexistes. Divers outils et manifestations visent à offrir aux professeur(e)s et élèves une vision moins sexuée des secteurs professionnels (cf dans la rubrique « Outils », le Prix de la Vocation Scientifique et Technique des filles ou le concours « Conjuguez les métiers du bâtiment au féminin »). Le Ministère de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur s’est en outre assigné un objectif de progression des filles en classe terminale des filières scientifiques et techniques : passer de 37,5 % en 2004 à 45 % d’ici 2010. Nicole Moscoli préconise néanmoins des garanties à prendre en la matière « Même si le message explicite est que les filles peuvent et doivent s’approprier ces savoirs propres à ces filières au même titre que les garçons, certains de ces enseignants sont mis en question dans leur identité sexuelle par cette présence des filles et tendent à communiquer par leurs attitudes un message contraire ». Et de préconiser des points d’appuis : « Ce peut-être l’encouragement de leur entourage mais surtout l’appui sur l’idéologie féministe et la solidarité des mouvements des femmes ».

Les mécanismes à l’œuvre dans l’orientation des filles ne relèvent cependant pas tous de « l’effet école ». Ainsi comme le souligne Marie Duru Bellat, en France, les orientations scientifiques ne sont pas seulement des choix vers telle ou telle profession, elles permettent également d’accéder aux professions les plus prestigieuses, lesquelles sont aussi les plus accaparantes. Or dés le lycée les jeunes filles se projetteraient davantage dans leur future vie de famille que les garçons. Leur anticipation de la « double journée » (contraintes professionnelles à combiner avec contraintes familiales) les amènerait ainsi à ne pas envisager des carrières trop exigeantes. « Si des éléments qui paraissent aussi « évidents » que le fait que les femmes gagnent moins que les hommes ou que les structures de garde pour jeunes enfants sont insuffisantes en quantité ou qualité deviennent caducs, les compromis anticipés par les jeunes filles deviendront moins impératifs » estime Marie Duru Bellat.

Par ailleurs, l’avènement d’une société non sexiste ne passe vraisemblablement pas par l’accroissement de la capacité des femmes à intégrer les modèles de comportements culturellement dominants. A contrario, c’est précisément la remise en question de ce modèle dominant qui ouvrirait davantage de voies à l’égalité. Car comme l’affirme Marie Duru Bellat « Le débat rebondit ainsi sur la question des rapports politiques entre les sexes et il serait, à mon sens, naïf d’escompter qu’il suffise aux femmes d’accéder plus à ce domaine de connaissance (sciences et techniques) pour voir transformer leur situation, ne serait-ce que parce que le prestige des sciences et la place des professions dans la hiérarchie sociale sont indissociables de leur caractère aujourd’hui masculin ».

 Ou œuvrer pour un changement du modèle dominant ?

S’il reste néanmoins indispensable que l’Education nationale contribue à élargir la palette des métiers accessibles aux femmes (près de la moitié des emplois occupés par les femmes sont concentrés dans 11 des 86 familles professionnelles répertoriées), on peut regretter que l’essentiel de l’engagement des établissements scolaires, contre les stéréotypes de sexe, se traduise par des actions visant cet objectif ( même si la prévention des violences sexistes commence à gagner du terrain).

D’abord parce ce que la réalisation d’une femme ou d’un homme ne se limite pas à sa réalisation professionnelle, ensuite parce que cette politique n’est mise en œuvre qu’à partir du secondaire, à un âge où les dés sont pour ainsi dire jetés. C’est dès la plus tendre enfance que les enfants doivent bénéficier d’une éducation non sexiste. Laquelle passe certes par la déconstruction des stéréotypes sexués mais aussi par une pédagogie où les valeurs de l’entraide et de la solidarité viennent détrôner celle de la compétition, par exemple. Et ce pour le bénéfice de tous, des filles comme des garçons. Diverses constatations plaident en ce sens. Le fait notamment que l’on apprenne considérablement de ses pairs et le fait que la mise en compétition soit généralement plus inhibitrice que productive. Une expérience a pu mettre en lumière ce phénomène. Elle consistait à confier une tâche identique à des groupes d’enfants, tout en avertissant la moitié d’entre eux que leur travail serait comparé à celui des autres. Ce sont les groupes mis ainsi en compétition qui ont obtenu les moins bons résultats.

Si l’avènement de rapports sociaux de genre égalitaires implique la remise en question de valeurs telles que l’individualisme, l’esprit de compétition ou les rapports de force, on peut aussi conclure, que des rapports sociaux de genre plus égalitaires conduiraient vraisemblablement à la remise en question de ces valeurs comme normes de réussite sociale. Adapter les filles au modèle dominant où changer de modèle ? Les institutions pré-scolaires et scolaires ne peuvent faire l’impasse de cette réflexion si elles veulent réellement peser sur le rééquilibrage des rapports sociaux de sexe. Encore faut-il que l’ensemble des personnels de la communauté éducative soit formé à la question du genre. C’est un engagement de la convention interministérielle du 25 février 2000, réitéré dans celle du 29 juin 2006. Espérons qu’il porte ses fruits.

 Textes en ligne

- Rapport sur l’égalité entre les filles et les garçons dans les modes d’accueil de la petite enfance, Brigitte GRESY et Philippe GEORGES, Inspection genérale des affaires sociales. Décembre 2012.
En juin 2012, l’IGAS a été chargée par la ministre en charge des droits des femmes, d’une mission sur le sujet de la socialisation des petites filles et des petits garçons dans le secteur de la petite enfance, dans l’objectif de renforcer, dès le plus jeune âge, l’éducation à l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes. Dans ce cadre, la mission a procédé : à l’analyse des référentiels de formation des professionnel-le-s de la petite enfance et des pratiques des formateurs, à la fois en formation initiale et continue ; à l’analyse des pratiques des professionnel-le-s de la petite enfance ; à l’analyse des livres, de la presse, des jouets destinés aux tout jeunes enfants, ainsi que de la publicité ; au recueil des initiatives des collectivités territoriales et des associations ayant créé des outils de sensibilisation aux stéréotypes et intervenant auprès des professionnels ; à des comparaisons avec d’autres pays de l’Union européenne. Elle propose une action partenariale fondée sur des expérimentations dans des crèches et auprès des parents, un effort mis sur la recherche en ce domaine, sur les formations des professionnel-le-s de la petite enfance et sur des contrats de progrès avec les médias et le secteur des jouets, des vêtements et des livres.
Téléchargement (pdf 150 pages, 17 Mo)

- Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur, une publication du ministère de l’Education nationale, 2012.
Cette brochure regroupe, sous forme de tableaux et de graphiques, les principales données statistiques disponibles en mars 2012 sur les parcours scolaires comparés des filles et des garçons.
Page de téléchargement

- Vidéo de l’intégralité du colloque Filles-garçons : une même école ? La question du genre dans les formations des enseignant-es, organisé le 7 décembre 2009 à Bruxelles par la Direction de l’Égalité des Chances du Ministère de la Communauté française Wallonie-Bruxelles
Intervenant-es : Sylvie Cromer, sociologue, Anne Dafflon Novel, docteure en psychologie sociale, Eliane Gubin , docteure en Philosophie et lettres, Nadine Plateau, présidente de la Commission Enseignement du Conseil des Femmes francophones de Belgique, Giuseppe Di Pietrantonio, maître-assistant en psychopédagogie à la Haute École Albert Jacquard, Yves Robaey, docteur en sciences de l’éducation, Michèle Babillot, ex conseillère pédagogique et co-auteure de 50 activités pour l’égalité filles/garçons à l’école, Marie-France Zigot, formatrice pour les CEMEA, Benoît Roosens, travailleur social.
Page d’accès à la vidéo

- Agir pour l’égalité filles-garçons au collège. Entre expérience individuelle et commande institutionnelle : une rencontre incertaine. Nicole Guenneuguès. In Questions vives Vol.8 n°15 | 2011 : Égalité filles-garçons : où en est-on ?
Ancienne professeure de technologie au collège, et aujourd’hui chargée de mission à l’académie de Rennes pour l’égalité filles garçons, Nicole Guenneuguès rend compte dans cet article d’une recherche conduite pour éclairer les obstacles à la prise en compte de la problématique du genre au sein de l’école, alors qu’elle fait explicitement partie de ses missions. Pour ce faire, elle a choisi de s’intéresser à la minorité de professeur-e-s préoccupé-e-s par les questions « filles garçons » dans leurs pratiques professionnelles en collège. Il ressort de la dizaine d’entretiens réalisée que l’action de cette minorité doit peu aux incitations de l’institution scolaire.
Lecture en ligne

- Différence entre les genres en matière de réussite scolaire, juin 2010
Cette étude réalisée par le réseau Européen Eurydice à la demande de la présidence suédoise du Conseil de l’Union européenne au cours du second semestre 2009 a pour objet d’observer en quoi les inégalités de genre dans la réussite scolaire ont débouché sur des initiatives politiques telle que des propositions de changement des lois et autres réglementations relatives à l’éducation, des enquêtes nationales, des projets ou tout autre type de mesures officielles axées sur le genre.
Téléchargement (pdf 3,4 Mo, 146 pages)

- La Parité homme-femme est-elle soluble dans les concours ? de Frédéric Palomino, professeur à l’EDHEC. Une publication de l’EDHEC, juin 2009.
Une explication, récemment avancée, de la sous-représentation des femmes à des postes à haute responsabilité est que celles-ci sont moins favorisées par un système d’évaluation assis sur la performance relative. Les hypothèses sous-jacentes sont qu’il y a plus de demandes que d’offres pour des postes à haute responsabilité, que ce soit en politique ou dans le monde de l’entreprise, que l’obtention d’un tel poste est le résultat d’une succession de compétitions pour la promotion entre des gens d’un même niveau hiérarchique et que l’esprit de compétition est un trait plus masculin que féminin. Si tel est le cas, ceci amène à s’interroger sur la compatibilité entre un système éducatif, basé sur les concours, pour la formation de ses élites et la promotion de la parité homme-femme aux postes de responsabilité.
Page de téléchargement (1 Mo, 16 pages)

- Genre et pratiques scolaires : comment éduquer à l’égalité ? de Nicole Mosconi, juillet 2008.
La mixité est une condition nécessaire de l’égalité mais pas suffisante. Tant qu’on laisse jouer les mécanismes spontanés dans la vie scolaire quotidienne, les rapports sociaux de sexe, tels qu’ils existent dans l’ensemble de la société, comme rapports de dominance du sexe masculin sur le sexe féminin, tendent à se perpétuer. Un certain nombre de pratiques cependant permettraient d’aller dans le sens de plus d’égalité. On peut cependant déplorer qu’elles ne correspondent pas à une politique prioritaire de l’Éducation nationale.
Lecture en ligne

- Filles et Garçons : l’égalité ça s’apprend, sur le site du Snuipp (Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des écoles et PEGC). 4 avril 2008
Cet article propose plusieurs pistes pour introduire davantage d’égalité à l’école ainsi que divers liens avec d’autres articles ou entretiens sur la question.
Nicole Mosconi, Professeur en sciences de l’éducation démonte les persistances insidieuses.
Catherine Marry, directrice de recherche au CNRS, explore les résistances à l’œuvre dans les univers professionnels traditionnellement masculins…
Lecture en ligne

- Filles et garçons à l’heure de la récréation : la cour de récréation, lieu de construction des identifications sexuées. Communication de Sophie Ruel au colloque international pluridisciplinaire « Les enfants et et les jeunes dans le espaces des quotidiens » organisé les 16 et 17 novembre 2006 par le CNRS à l’université Rennes 2.
Cette communication s’appuie sur un travail d’observation effectué au cours de l’année scolaire 2004-2005 dans les cours de récréations de quatre écoles élémentaires et sur une quarantaine d’entretiens auprès d’enfants âgés de 6 à 11 ans et scolarisés dans ces écoles.
Sophie Ruel cherche à évaluer dans quelle mesure la cour de récréation demeure un lieu de formation des identités de genre et à montrer comment, immergés dans une société sexuée, les enfants ne sont pas des êtres passifs mais au contraire des acteur-trices du processus de socialisation, des producteur-trices d’un espace sexué. → Téléchargement (pdf 12 pages, 700 ko))

- Construire l’égalité garçon/fille : les enjeux historiques et contemporains de l’éducation, Rebecca Rogers. Conférence au colloque européen « A quoi joues-tu ? », Mars 2006.
Au XXIe siècle en France, les stéréotypes concernant les comportements des garçons et des filles continuent bel et bien d’exister. Ce qui est plus gênant cependant c’est quand ces stéréotypes, liés le plus souvent au comportement, induisent des jugements de valeur concernant la capacité intellectuelle des garçons et des filles. On voit assez facilement comment des jugements, sur le caractère plus curieux des garçons et le plus grand respect des consignes des filles, peuvent avoir des conséquences importantes pour la suite de la scolarité et de la vie professionnelle des garçons et des filles. Rebecca Rogers revient sur le passé pour essayer de comprendre l’apparition de tels stéréotypes et voir comment le développement du système scolaire au XIXe siècle a contribué à les enraciner puis, progressivement, à les remettre en question au cours du XXe siècle. Pour conclure : « Qu’il reste un gros travail à faire est une évidence ».
Lecture en ligne

- Déconstruire l’inégalité sexuée entre les hommes et les femmes par l’éducation nouvelle, Stefano Vitale. Intervention au colloque européen « A quoi joues-tu ? », Mars 2006
Une réflexion pédagogique sur le lien entre les principes de l’Education Nouvelle, synthétisée par Giselle de Failly en 1957, et la démarche de la déconstruction des inégalités sexuées vécue dans le projet.
« Nous défendons la globalité de l’éducation et l’unité de la personne sans discriminations. Il n’y a pas une éducation des filles et une éducation des garçons. Il n’y a pas d’éducation qui enferme les individus dans un rôle préétabli. On sait bien que toute société nécessite des rôles bien clairs pour se reproduire(…). Mais on sait bien aussi qu’une société trop rigide n’est pas capable de s’adapter aux changements de la réalité, de l’histoire par exemple, qu’un organisme trop figé ne peut pas évoluer et survivre. Il faut être capable de renouveler les équilibres pour rester debout : pour aller en vélo, il faut savoir rester en déséquilibre, un funambule doit être toujours en mouvement. Donc on peut mettre au point des techniques, des outils pédagogiques adaptés aux diverses situations et aux publics pour favoriser le développement des potentialités et les désirs de chacun et de chacune, sans préjugés ni discriminations. Avec un slogan : construire l’égalité, libérer les différences ».
Lecture en ligne

- Pratiques et politiques de la petite enfance , Jacqueline Heinen. Conférence au colloque européen « A quoi joues-tu ? », Mars 2006.
Cet exposé aborde deux grands points. D’une part, l’articulation entre Etat-Providence (welfare) et politiques de la petite enfance, avec en illustration le cas de la France, caractérisé par le poids du courant familiariste, et d’autre part la question du rapport entre besoins, pratiques et représentations. Ce dernier point est développé à partir de deux recherches : une recherche comparative sur la socialisation des jeunes enfants, à Lille et à Cologne, et une recherche sur les politiques de la petite enfance, vues par les acteurs municipaux. La question des rapports sociaux de sexe occupe une place centrale dans l’analyse.
Lecture en ligne

- Genre et inégalité scolaire sous la coordination de Benoît Galand et Rudy Wattiez, Publication CGé (ChanGements pour l’égalité), juin 2006.
Que se passe-t-il dans les classes qui puisse réduire ou accentuer les différences entre filles et garçons ? Comment permettre à toute personne, quel que soit son genre, d’explorer un maximum de rôles et de possibilités ? La question du genre est-elle dépassée dans le cadre scolaire depuis la généralisation de la mixité, ou sa non-prise en compte est-elle au contraire une source d’inégalité ? Quels sont les liens entre inégalités de genre et inégalités sociales à l’école ? Comment travailler ces questions avec les enseignants pour transformer leurs pratiques, si nécessaire ? Tels sont les axes proposés dans cette étude menée par ChanGements pour l’égalité. L’étude s’articule autour de la contribution de plusieurs intervenants ainsi que de discussions menées au sein de CGé.
Téléchargement (256 ko, 23 pages)

- Filles et Garçons face au savoir d’Annick Davisse. Inspectrice d’Académie, Inspectrice Pédagogique Régionale d’EPS, 2005.
L’éducation physique et sportive constitue une épreuve de vérité, parce que les différences entre filles et garçons y sont « visibles » et que l’on ne peut pas faire comme si elles ne posaient aucun problème.
Téléchargement (25 ko, 4 pages)

- Rapport sociaux de sexe et petite enfance, Carole Brugeilles, Geneviève Cresson, Sylvie Cromer, juin 2005. En collaboration avec Martine Grihlot et Laurence Hospie (association Colline) et avec Hélène Fenioux et Sandie Delforge. Rapport effectué pour la CNAF et le PRS santé des jeunes (Programme Régional de Santé : région Nord-Pas-de-Calais).
« Ce qui fonde le travail que nous réalisons depuis mars 2003, c’est la volonté de comprendre comment les rapports sociaux de sexe sont pris en compte dans le domaine de la petite enfance, et de participer à une réflexion sur une possible éducation non sexiste dès les premiers âge de la vie ». Observations des pratiques quotidiennes dans cinq crèches et halte-garderies et entretiens avec les professionnel(le)s de la petites enfance. → Téléchargement (700 ko, 137 pages)

- L’Orientation professionnelle des filles, c’est aussi l’affaire des professeur(e)s de mathématiques !
Un document de la mission académique Egalité Filles du Rectorat de Toulouse et de l’équipe genre et Education de l’IUFM Midi-Pyrénées, 2005.
« Pourquoi encore cette fraction de seconde où se mêle surprise, interrogation, parfois incrédulité, voire ironie, quand une jeune fille annonce qu’elle veut faire mécanique auto ou un garçon instituteur en maternelle ? Quelle importance cette fraction de seconde ? Or pour des jeunes en devenir, et particulièrement à l’adolescence, être fille et attirée par un métier dit « masculin » ou être garçon et attiré par un métier dit « féminin » peut poser problème. C’est là que notre intervention ouvre ou ferme des portes »
Téléchargement (100 ko, 4 pages)

- Ecole de garçons et Ecole de filles, article de Marie Duru Bellat paru dans le n°138 de « Diversité ville école intégration », revue du CNDP, septembre 2004.
L’école est inscrite dans un contexte social où prévaut tel « régime de sexe » ( comme on parle d’un régime démocratique), elle travaille à partir de « matériaux » humains et culturels sexués, elle est de plus utilisée par des actrice/teurs qui anticipent un futur lui-même sexué.
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- De l’inégalité des sexes dans l’éducation familiale et scolaire, un article de Nicole Mosconi paru dans le n°138 de la revue « Diversité ville école intégration », revue du CNDP, septembre 2004.
L’éducation qui est donnée actuellement dans notre société aux enfants et aux adolescents repose sur un paradoxe. Un principe politique d’égalité entre les sexes est posé dans la Constitution et accepté par la plupart des membres de la société française (...) et cependant aussi bien les pratiques d’éducation parentale que l’éducation scolaire contribuent à instituer des personnalités marquées par l’inégalité entre les sexes.
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- Filles et Garçons à l’école maternelle, rapport de Leila Acherar, docteure en sciences de l’éducation, pour l’Académie de Montpellier et la délégation Régionale aux droits des femmes et à l’égalité, juin 2003.
Une étude sur la contribution de l’école maternelle au processus de socialisation différenciée des filles et des garçons. Réalisée durant le premier semestre 2002 dans deux classes de maternelle dite de « moyens » (enfants de 4, 5 ans), l’étude porte sur l’analyse des valeurs sociales transmises par les enseignantes, au sein de l’espace scolaire, via leurs relations à la classe et la nature de leurs interactions verbales avec les élèves.
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- Tous les garçons et les filles, Une publication du SNUIPP (Syndicat National Unitaire des Instituteurs Professeurs des écoles et PEGC), octobre 2002.
Comment se fait-il que les jeunes filles ne choisissent pas les mêmes orientations que leurs copains de classe ? Pourquoi n’occupent-elles pas les emplois les plus prestigieux ? Le SNUIPP s’est intéressé aux hypothèses et aux études de ceux et celles qui cherchent à dévoiler les responsabilités de l’école dans le maintien des inégalités entre les sexes. Il a rencontré des spécialistes, des enseignant(e)s qui mènent une action pédagogique en ce sens et a voulu mettre à disposition de chacun(e) des outils et des références.
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 Bibliographie

- Filles et garçons à l’école, coordonné par Isabelle Collet et Geneviève Pezeu. Cahiers pédagogiques n° 487, février 2011
Comment vont les filles et les garçons à l’école ? Les anciens débats sont loin d’être clos et de nouvelles questions apparaissent. L’école mixte est régulièrement mise en cause, accusée de desservir tour à tour les filles ou les garçons. La question des violences sexistes et homophobes préoccupe tous les acteurs de l’école. Les garçons ne sont plus des élèves génériques exemplaires sur lesquels il faudrait aligner les filles : ils ont eux aussi un sexe et subissent eux aussi l’influence délétère des stéréotypes sexistes.
Ce dossier rend compte des débats actuels tout en mettant en lumière l’inventivité et la créativité de tous celles et ceux qui agissent en faveur de l’égalité entre garçons et filles.

- Conversation sur le sexisme, Éduquer pour l’égalité filles-garçons, Philippe Clauzard, L’Harmattan, mars 2010.
Philippe Clauzard, enseignant formateur appelle au développement d’une éducation à l’égalité filles-garçons, à la révision d’attitudes et de discriminations sexistes. Rebondissant sur des conversations en famille ou en classe entre élèves, il invite à des discussions pédagogiques qui visent plus amplement une éducation à la citoyenneté, copartagée par les coéducateurs que sont les enseignants et les parents. En annexe pour aller plus loin dans ces conversations : quelques conseils éducatifs et des dispositifs pédagogiques visant la promotion de conduites non sexiste ainsi qu’une leçon-type pour le secondaire.
Aperçu de l’ouvrage et quelques extraits de conversations

- Recherches & éducations, 2009 / numéro 2
"Genre et Education : institutions, pratiques, représentations". Coordination Annette Jarlégan

Ce numéro rassemble les contributions de chercheur-es de disciplines différentes (sciences de l’éducation, psychologie, sociologie) tous persuadés de la pertinence d’une lecture sexuée des phénomènes éducatifs.

Annette Jarlégan : De l’intérêt de la prise en compte du genre en éducation
C. De Boissieu : Sexes et genres à l’école maternelle. Un essai de modélisation du concept de « genre scolaire »
C. Marro et I. Collet : Les relations entre filles et garçons en classe. Qu’en disent-elles ? Qu’en disent-ils ?
S. Kerger et D. Poncelet : Étude de l’influence de l’environnement scolaire - mono-éducatif versus co-éducatif - sur l’intérêt des filles pour les sciences
S. Rubi : Contextualisation des différences sexuées et genrées du sentiment de violence déclaré en collèges populaires
A. Marrero : Le succès scolaire des femmes dans le contexte des relations de genre : recherche sur l’éducation supérieure en Uruguay et tentative d’interprétation
S. Cromer, C. Brugeilles et I. Cromer : La presse éducative, un outil d’éducation à la citoyenneté au masculin
C. Metton-Gayon : Usages sexués d’internet chez les adolescents et modes de socialisation familiaux
C. Fontanini : La représentation des métiers par les élèves de cycle 3 : permanences et perspectives d’évolution
A. Villatte, M. De Léonardis et Y. Prêteur : Le concept de soi des lycéen(ne)s à haut potentiel. Perspective comparative filles/garçons
Bernard Andrieu : De quoi le genre est-il le nom ?

- La mixité à l’école : filles et garçons, sous la direction de Marie Duru Bellat, Brigitte Marin. "Conférence de consensus n°2 – 2009", Collection "Professeur aujourd’hui", éditeurs : CRDP de l’académie de Créteil - IUFM de Créteil.
Comment promouvoir une véritable égalité des chances entre filles et garçons sans jouer les unes contre les autres ? La mixité rime-t-elle toujours avec l’égalité ? Comment trouver les termes du « vivre ensemble », d’une vie en commun et non en communautés séparées, dans les établissements scolaires ? La conférence de consensus sur la mixité à l’école, organisée en janvier 2009 par l’IUFM de l’académie de Créteil/Université de Paris 12 Val-de-Marne, s’inscrit dans le débat suscité par la polémique autour des espaces scolaires de non-mixité, et qui justifie la recherche d’un consensus. À l’issue des communications de six conférenciers – François Dubet, Geneviève Fraisse, Claire Safont-Mottay, Françoise Vouillot, Daniel Welzer-Lang, Martine Chaponnière –, le jury, réuni sous la présidence de Marie Duru-Bellat, professeure de sociologie à Sciences Po et chercheuse à l’Observatoire sociologique du changement (OSC-CNRS), est parvenu à la rédaction d’un texte de synthèse qui ne clôt pas le débat.

- Quoi de neuf chez les filles ? de Christian Baudelot et Roger Establet, Ed Nathan, septembre 2007.
Près de 35 ans après la publication en Italie de Du côté des petites filles d’Elena Gianini Belotti , ce livre est traversé par un fil rouge : la part personnelle énorme que chaque enfant met, dès l’âge le plus tendre, dans la construction de son identité sexuée. Le bilan qui en sort est très différent de celui que tirait Belotti à son époque. La domination masculine est toujours là, mais la marche des garçons vers l’âge adulte est alourdie par le poids encombrant des armes traditionnelles du pouvoir masculin, alors que dans la construction de leur identité, les filles disposent de marges de liberté et de créativité plus grandes que les garçons. Cette liberté de mouvement est en phase avec l’une des tendances fortes de l’évolution de la société qui fonde de plus en plus le lien social sur l’autonomie des individus.

- Filles-garçons, Socialisation différenciée ? sous la direction d’Anne Dafflon Novelle. Presse Universitaire de Grenoble, 2006.
À l‘aube du XXIe siècle, y a-t-il encore des différences dans la manière d’élever, d’éduquer, de socialiser, de se représenter les filles et les garçons dans le monde occidental ? Comment la manière de considérer les enfants des deux sexes a-t-elle évolué au cours du temps ? Afin d’apporter une réponse à ces interrogations, ce livre réunit des contributions de plusieurs auteurs portant sur différents domaines : la famille, les espaces de vie enfantine, l’univers scolaire, les institutions pour jeunes délinquants, la médecine, les soins et la psychanalyse, les habits, les jouets, les sports, les médias pour enfants, la publicité, l’art. Un chapitre de synthèse permettra de mettre en lumière les implications et les paradoxes engendrés par cette socialisation différenciée, grâce à une approche tant historique qu’interdisciplinaire.
Télécharger le sommaire
→ Télécharger le premier chapitre Identité sexuée : construction et processus

- Langues-cultures et genre, n° 142 2006/2 de Ela, revue trimestrielle de didactologie des langues-cultures.
Si de nombreuses recherches scientifiques font aujourd’hui état de l’impact du genre en éducation, la plupart ancrent leur propos dans des contextes scientifiques (classes de mathématiques en particulier) ou soulignent les effets des représentations sexuées sur les identités des jeunes à l’école et sur leurs apprentissages. Peu d’attention a été portée à la rencontre du genre et de l’enseignement des Langues-Cultures. Pourtant, en terme d’histoire de l’éducation, les LC constituent le domaine privilégié du sexe féminin ; en terme d’interactions entre enseignant(e)s et apprenant(e)s, la classe de Langues-Culture est un espace privilégié où des rapports de domination peuvent facilement émerger, être encouragés ou contrés.
→ Lire en ligne la présentation de Mireille Baurens et le sommaire

- L’École au féminin, n°110 de la revue « Administration et éducation », février 2006.
Une vingtaine de contributions où se croisent les points de vue de chercheur(se)s, représentants de l’éducation nationale (académie, Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche) et actrice/teurs de terrain (professeures, cheffes d’établissement, proviseures, représentantes d’association).
Page de téléchargement du sommaire

- Actes du Colloque « De la mixité à l’égalité des chances à l’école »
Ce colloque s’est déroulé le 6 novembre 2003 à l’IUFM de Maxéville (Lorraine). Il s’adressait aux personnels du premier degré (inspecteurs, conseillers pédagogiques, membres des réseaux d’aide, directeurs d’école déchargés). Avec les interventions d’Annette Jarlegan, Maître de Conférences en Sciences de l’Education,Sylvie Cromer sociologue, Norbert BON Psychologue, psychanalyste, Virginie Houadec Conseillère Pédagogique, Christiane Camana Maître formatrice, chercheure INRP, Nicole Fraga Conseillère pédagogique, Dominique Veillon Inspectrice de l’Education Nationale.
→ Voir en ligne le déroulement de la journée

- Les Filles et les garçons sont-ils éduqués ensemble ? n° 138 de la revue Ville-École-Intégration Diversité, septembre 2004.
Un numéro de la revue Ville-École-Intégration Diversité réalisé avec les contributions d’une vingtaine de chercheur(se)s et s’articulant en trois parties : autour des préjugés à l’école ; la mixité : peut mieux faire ; fausse route ou nouvelles pistes ?
→ Page de téléchargement de l’éditorial de Marie Raynal et du sommaire

- L’école des filles - Quelle formation pour quels rôles sociaux ? de Marie Duru-Bellat, novembre 2004, Ed L’Harmattan.
Au jour le jour, ce sont des jeunes, appelés à occuper des places non seulement différentes mais à maints égards inégales, que l’on forme. Et les jeunes eux-mêmes anticipent dans leurs " choix " ces " destins sociaux ", différenciés selon leur sexe. Et l’école elle-même, par ses contenus et ses modes de fonctionnement pédagogique, participe activement à la reproduction de futurs hommes et femmes. Certes des évolutions prennent place, notamment dans la société, qui se répercutent dans l’école, tant celle-ci est articulée à l’ensemble de la vie sociale. Il fallait donc actualiser "L’école des filles" (dont la première édition est parue en 1990), et présenter à la fois un bilan actuel de ces inégalités indissociablement scolaires et sociales, et dessiner les tendances qui augurent des évolutions à venir.

- Filles et garçons à l’école : une égalité à construire, sous la direction de Françoise Vouillo, CNDP, 1999
Poser aujourd’hui la question de l’éducation des sexes à l’école peut encore susciter de l’étonnement. En effet la mixité dans les établissements scolaires donne à beaucoup l’illusion que l’égalité des chances entre les filles et les garçons, en matière d’éducation et d’accès au savoir, a été réglée de fait. Or depuis un certain nombre d’années des chercheurs et des praticiens ont mis à jour les aspects sexistes qui perdurent dans le fonctionnement de notre mixité. Ce recueil propose un panorama – qui ne se prétend pas exhaustif – des données de recherches et de pratiques qui peuvent permettrent de fonder une pédagogie d’une véritable co-éducation, condition nécessaire pour produire plus d’égalité entre les sexes à l’école.

- De l’égalité des sexes, sous la direction de Michel de Manassein, Centre national de documentation pédagogique, 1995.
Si les principes d’égalité demeurent plus que jamais nécessaires, la domination masculine se perpétuent selon des modalités toujours réinventées. Les textes, ici rassemblés par Michel de Manassein, montrent qu si la division sexuelle des rôles relèvent d’analyse d’ordre anthropologique, les inégalités entre les sexes renvoient aux rapports de force qui sont au cœur de l’histoire.
La troisième partie « Mixité, orientation scolaire et professionnelle » est composée de contributions de Françoise Vouillot, Marie Duru-bellat, Nicole Mosconi et Claude Zaidman.

- Du côté des petites filles, Elena Gianini Belotti, Les éditions des femmes, 1974
- Cet ouvrage pionnier sur la construction des identités sexuées des filles et des garçons a connu un immense succès à sa sortie et reste une critique des méthodes pédagogiques extrêmement pertinente.
L’analyse d’Elena Gianini Belotti est fondée sur de très nombreuses observations. Elle montre comment les enfants préexistent dans le désir de leurs parents, comment ils sont conditionnés par l’attente de leurs parents et comment ils intériorisent le rôle social qui correspond à leur sexe à travers les jeux, les jouets et la littérature enfantine.

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