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bidonville créateur d’innovations sociales, économiques, environnementales

Bidonville - développement local - économie solidaire - micro-crédit - Brésil

2008


Le quartier Palmeras est un grand bidonville de 30 000 habitants constitué dans les années 70 dans la région de Fortaleza-Ce, au Nord est du Brésil. En 1981 des habitants créent l’association ASMOCONP (Associacao dos Moradores do Conjunto Palmeir). En 1987, un plan de développement local se donne dix ans pour aménager le quartier, sur la base d’un contrat de partenariat entre différents groupes (églises, communautés culturelles, associations de femmes…). Cette mobilisation permet d’obtenir l’eau et l’électricité, puis l’assainissement. L’association aménage des places publiques et goudronne les rues.

A la fin des années 90, la crise économique aggrave la pauvreté et la faim. Une enquête de l’association établit que 80% des habitants sont chômeurs, 90% de la population active a un revenu familial inférieur au salaire minimum, les petits producteurs n’ont pas d’accès au crédit et aux moyens de commercialisation, 1200 enfants sont dans les rues et le taux d’analphabétisme est de 75%. Face à cette situation, ASMOCONP crée la Banque Palmas, qui garantit des micro-crédits à des intérêts très bas, sans exigence de revenu ou de caution. Aujourd’hui elle touche 90 entreprises de quartier et 1.500 familles. Elle combine la monnaie brésilienne, le reals et le palmas, monnaie sociale convertible. La Banque Palmas finance des entreprises créées par des groupes de 5 à 10 familles de confection (Palmafashion), artisanat (Palmart), matériel de nettoyage (Palmalimpe), courroies et cuirs (PalmaCouros), nettoyage, produits naturels (PalmaNatus) ; l’amélioration de l’habitat ; l’agriculture urbaine agroécologique.

Les crédits vont de 50 à 100 dollars, remboursables en 15 mois. Une carte de crédit Palmacard incite les familles à acheter des produits du quartier, avec une campagne de sensibilisation « Acheter dans le quartier crée des emplois ! », une foire solidaire tous les quinze jours. La Banque expérimente des techniques agricoles urbaines pour des fleurs, des légumes, des plantes médicinales, du compost, accompagnées de conférences sur l’alimentation et la santé. Elle a lancé la « Palmathèque » qui organise des cours, des formations, du théâtre, un feuilleton télévisé.

La coordination de la Banque est élue tous les deux ans, par l’assemblée des groupes d’habitants. Un Forum des producteurs locaux et des plénières populaires peuvent être convoqués par les habitants et ont valeur d’une assemblée de l’ASMOCOMP à partir de 500 participants.

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