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Catherine Anne : Comédies Tragiques

Théâtre de l’Est Parisien

Dimanche 12 juin 2011

Du 7 au 25 juin 2011, la pièce de Catherine Anne, "Comédies Tragiques", est jouée au Théâtre Parisien. Tarif réduit en réservant de la part d’Adéquations.
Présentation et point de vue de l’auteure.
A noter : le samedi 18 juin à 16 h sera lancé un Appel à la parité dans le domaine de la culture, à l’issue de la représentation.


 Le point de vue de Catherine Anne

Pourquoi cette création aujourd’hui ?

Je me sens portée par des impulsions comparables à celles qui ont poussé Brecht à écrire Grand-peur et misère du III° Reich, et Molière à écrire L’impromptu de Versailles. L’envie de révéler la situation globale d’une société par l’assemblage de situations singulières et humaines chez Brecht, et l’affirmation ludique mais vigoureuse de son identité d’artiste chez Molière. Je suis, comme eux, auteur et chef de troupe, impliquée depuis des années à tous les niveaux de la création théâtrale. J’ai traversé, comme eux, un certain nombre de contradictions à la direction d’un théâtre. Je crois, comme eux, à la force de l’écriture dramatique pour saisir au présent ce qui nous trouble et ce qui trouble notre société. Je me sens violemment interpellée par la tournure que prend notre monde, et suffisamment touchée dans mon identité de citoyenne, de femme et d’artiste pour éprouver l’ardent besoin d’écrire... Comédies tragiques.

La question du genre

"Dans les enjeux de pouvoir, la question des genres m’intéresse beaucoup. Au stade de l’écriture, j’ai choisi une forme ouverte, laissant, pour de nombreux personnages, les futures mises en scène choisir le genre. Puisqu’un grand nombre de figures entre le masculin et le féminin sont possibles dans les affrontements de pouvoir.

  Présentation de la pièce

Sorte de travelling théâtral dans la société d’aujourd’hui, Comédies tragiques, exprime, avec vivacité, le combat de l’être humain face à des pouvoirs, écrasants ou dérisoires. Construite comme La Ronde de Schnitzler ou Le fantôme de la Liberté de Bunuel, la pièce est un carnet de croquis sur le vif de notre monde contemporain.

L’action commence sur la scène du Grand Théâtre que des manifestants viennent d’envahir. Ils ont réussi à passer les cordons de CRS, et se retrouvent face aux spectateurs, qui attendent le début d’une représentation du Cid de Corneille. L’action finit sur la scène d’un théâtre, juste avant la création annoncée de Comédies tragiques. Entre ces deux scènes, nous nous éloignerons beaucoup des théâtres, et suivrons, dans leurs batailles tragi-comiques, plus d’une trentaine de personnages. Chez eux, dans une agence de Pôle emploi, dans un studio de télévision, dans un bureau de Poste, dans un Ministère, devant une école, dans une entreprise, dans les rues...

Informations pratiques

Du mardi 7 au samedi 25 juin 2011

Théâtre de l’Est parisien
159 avenue Gambetta Paris 20ème
réservations 01 43 64 80 80
M° Saint Fargeau, Pelleport, Gambetta

Un tarif à 11 euros au lieu de 23 euros est réservé aux personnes qui s’inscrivent de la part d’Adéquations (dans la limite des places disponibles).

- http://www.theatre-estparisien.net/

  Autour du spectacle

- Rencontre avec Catherine Anne, bibliothèque Saint-Fargeau, samedi 4 juin, 15h
- Journée des auteurs mercredi 15 juin à partir de 14h
- Rencontre avec l’équipe artistique, jeudi 16 juin, à l’issue de la représentation

Appel à la parité dans le domaine de la culture

Samedi 18 juin, à l’issue de la représentation, aura lieu un Appel (du 18 juin) à la parité dans le domaine de la culture, à l’initiative de l’association H/F Ile-de-France
un Débat public est organisé : "Etat des lieux et perspectives sur la place des femmes dans les métiers de l’art et de la culture", avec les interventions de :
- Hélène Marquié, Maîtresse de conférence, Centre d’études féminines / études de genre, Université de Paris 8
- Delphine Naudier, chercheuse au CNRS en sociologie de la culture et sociologie du genre, auteure de travaux sur la question des écrivaines depuis les années 70.

Sur la parité dans la culture, voir notre rapport sur les droits économiques, sociaux et culturels des femmes en France (cf. rubrique culture)

 Extrait de la pièce

EXTRAIT 6 - A Pôle emploi

JEUNE EMPLOYÉ/E : Les consignes sont de plus en plus strictes, désormais, les rendez-vous se prennent exclusivement par téléphone.

DEMANDEUR/SE : Par téléphone ?

JEUNE EMPLOYÉ/E : Par téléphone !

DEMANDEUR/SE : Je n’ai plus de téléphone.

JEUNE EMPLOYÉ/E : Pôle emploi met à votre disposition des postes, tout au fond de l’agence.

DEMANDEUR/SE : Des postes ?

JEUNE EMPLOYÉ/E : De téléphone.Tout au fond de l’agence.

DEMANDEUR/SE : Je dois donc aller tout au fond de l’agence pôle emploi, utiliser un téléphone Pôle emploi, pour appeler Pôle emploi, afin d’obtenir un rendez-vous à Pôle emploi...

JEUNE EMPLOYÉ/E : N’appelez pas l’agence ! Surtout pas ! Vous perdriez votre temps ! Nous n’avons plus le droit de répondre !

DEMANDEUR/SE : J’appelle qui ? Le président ?

JEUNE EMPLOYÉ/E : Un central téléphonique a été mis en place. Désormais, pour prendre rendez-vous, il y a le numéro unique. Il est placardé partout sur les murs. Le numéro unique ! Pour simplifier la procédure !

DEMANDEUR/SE : Rayer directement mon numéro de téléphone serait plus simple. Non ?

JEUNE EMPLOYÉ/E : Sans rendez-vous, je n’ai pas le droit d’ouvrir votre dossier.

DEMANDEUR/SE : Je vais donc aller tout au fond, appeler le numéro unique !

JEUNE EMPLOYÉ/E : Un conseil : utilisez le poste avec siège. Le numéro unique est pris d’assaut, c’est un succès !

DEMANDEUR/SE : L’attente est longue ? J

EUNE EMPLOYÉ/E : Parfois plusieurs heures.

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