Cette région-capitale de l’Ethiopie abrite un ensemble urbain de 3 millions d’habitants dont la configuration spatiale est issue d’une histoire particulière : développement par agrégats à l’époque impériale, puis gel du marché foncier et immobilier après la révolution communiste de 1975. Elle présente aujourd’hui nombre de problèmes de développement : 40% de la population est en sous-emploi, 50% gagnent moins de 40 euros/mois, 60% seulement ont une connexion directe au réseau d’eau et 3,7% à celui des égouts. Pourtant des patrimoines sont valorisables : la compacité forte, la mixité socio-spatiale, le bâti majoritaire d’un seul niveau, très économe du point de vue des équipements urbains.

Des recherches-actions sont développées en partenariat entre l’Institut de Recherche et Développement (IRD), universités françaises, recherche ethiopienne pour :

 Tester un diagnostic environnemental urbain. D’une part pour informer sur la soutenabilité des choix de gestion urbaine par une analyse prospective : qu’est-ce qui va disparaître, quelle est sa valeur en tant que patrimoine ? Quels sont les coûts sociaux, économiques et environnementaux ? D’autre part pour identifier les risques comme celui de la distanciation économique et spatiale entre une minorité bien lotie et la grande majorité de la population peu formée et en risque de marginalisation si la subvention étatique de son habitat urbain disparaît…

 Renforcer la diffusion des résultats par des supports accessibles (base de connaissances localisées sous le SIG-IRD Savane, mini-atlas informatisé, cartes interactives), la présentation des analyses spatialisées auprès des services du City Government d’Addis-Abeba, des actions-formations au sein de la faculté d’urbanisme de l’Ethiopian Civil Service College pour les cadres régionaux et professionnels de l’urbain.

 Etendre l’usage du diagnostic environnemental urbain en diffusant la méthode au travers d’une plateforme de recherches urbaines éthiopiennes.

 www.ur029.ird.fr