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Retour d’expérience

Enseignements de diagnostics des projets de Sotchi et de CAGED au Togo

Jeudi 1er janvier 2015


Les résultats du diagnostic de Sotchi révèlent que 76 % des femmes concernées par le projet n’ont pas reçu de formation professionnelle, 94 % exercent une AGR individuelle dont le revenu moyen par semaine est de 1 800 FCFA (2,70 euros), variable selon les périodes de l’année, et que leur nombre moyen d’enfants à charge est de six. 90 % de ces femmes ne peuvent accéder à la terre que par achat. 82 % sont associées à la prise de décision au sein de leur ménage, surtout dans les décisions concernant les enfants et les décisions journalières, mais pas dans les décisions d’investissement. 59 % sont membres d’associations et plus spécifiquement de groupements, au sein desquelles elles sont associées à la prise de décision. 52 % de ces femmes sont mariées à des agriculteurs. En résumé, les femmes que Sotchi veut aider ont des conditions de vie très précaires. La majorité d’entre elles n’a pas de qualification professionnelle, leurs petites AGR ne suffisent pas à subvenir aux besoins du foyer. Elles ont peu accès à la terre et leurs capacités de prises de décision sont réduites. Leur autonomisation est donc compromise.

Un diagnostic participatif intégrant le genre a permis à Sotchi de définir des axes prioritaires  : formation et accompagnement des femmes dans la création de coopératives pour mutualiser des moyens et avoir plus de poids pour négocier ; appui à l’accès aux moyens de productions notamment la terre et à la reconnaissance officielle du métier de transformatrice agroalimentaire ; mécanismes de résolution des conflits pouvant naître de l’évolution économique de ces femmes.

À Lomé, le diagnostic participatif du projet CAGED a identifié les goulots d’étranglement de son public cible, des femmes qui ont bénéficié d’une formation dans un « métier d’hommes » mais ne trouvent pas d’emploi. Il s’avère que les chefs d’entreprise montrent un grand scepticisme sur les capacités des femmes à exercer de tels métiers et à s’intégrer dans un milieu presque exclusivement masculin. Ils évitent donc de les recruter. De même l’entourage de ces femmes tend à les décourager voire les stigmatiser.

Le projet a donc ciblé, en plus des femmes, le milieu des entreprises ainsi que le service public de l’emploi, pour les convaincre de donner une chance aux femmes formées de faire leurs preuves.

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