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Etude sur Les diasporas, actrices du changement au Sud et en France : la participation des femmes et des jeunes

Vendredi 12 janvier 2018, par Yveline Nicolas

Beaucoup de personnes issues des migrations sont engagées dans des initiatives de développement et de solidarité internationale. Afin de mieux documenter ces actions, l’association Adéquations mène une étude qui vise à recueillir des avis et formuler des recommandations sur le rôle des femmes et des jeunes en France issues des diasporas en tant qu’acteurs et actrices du développement, de la citoyenneté et de la solidarité internationale, dans les pays du Sud et en France.
Investie dans la solidarité internationale, vous êtes une femme ou une personne de moins de 35 ans, né·e ou ayant grandi en France et dont les parents sont d’origine étrangère ou vous êtes vous-même d’origine étrangère : n’hésitez pas à répondre à notre enquête en ligne. Vous pouvez répondre anonymement ou en laissant vos coordonnées si vous souhaitez être tenu-e informé-e des résultats de l’étude.


 Présentation des enjeux

La contribution des personnes issues des migrations au développement des pays du Sud est largement reconnue au niveau international. Selon les Nations unies, il y a environ 258 millions de migrant-es internationaux-ales dans le monde (2017), définies comme "des personnes installées dans un pays différent de celui où elles sont nées". Environ 180 millions d’entre eux/elles viennent d’un pays en développement et beaucoup y envoient régulièrement de l’argent. En 2015, la Banque Mondiale estime que les migrant-es auraient envoyé un total de 440 milliards de dollars US à leurs familles et proches ; soit un montant trois fois plus important que le total de l’aide internationale. Une Journée internationale des migrants a été instituée par les Nations unies le 18 décembre pour sensibiliser sur les contributions des migrant-es dans les pays d’origine et de destination.

La Commission sur le statut des femmes (CSW) de l’ONU de mars 2017 portait sur « l’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution ». Ses conclusions rappellent notamment « la contribution positive des femmes et des filles migrantes, en particulier les travailleuses, à une croissance inclusive et à un développement durable dans les pays d’origine, les pays de transit et les pays de destination ».

Au niveau français, la Loi de 2014 d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale stipule que « La politique de développement et la politique migratoire doivent être en cohérence. La France reconnaît le rôle des migrations dans le développement des pays partenaires, les migrants étant des acteurs à part entière du développement en y contribuant par leurs apports financiers, techniques et culturels ». « La France appuie le renforcement du potentiel de solidarité et d’investissement des migrants ainsi que l’accroissement des capacités des pays partenaires à intégrer la migration dans leurs stratégies de développement ».

L’apport des personnes issues des diasporas va bien au-delà des aspects économiques : connaissance du terrain et relais locaux sur le long terme, compétences socio-culturelles et d’intermédiation, par exemple entre ONG du Nord et associations du Sud. Les associations animées par des femmes se montrent à cet égard particulièrement dynamiques. De même, les jeunes s’impliquent dans de nombreuses initiatives, souvent avec des modalités propres (usage des réseaux sociaux, crowdfunding...) et pas seulement dans les pays dont leurs familles sont originaires.

Cependant les initiatives des nouvelles générations sont souvent moins documentées, tandis que celles des femmes ne sont pas toujours visibles et qu’elles accèdent souvent moins facilement aux postes de responsabilités dans les associations de solidarité internationale issues des migrations.

 Une étude pour documenter l’apport des femmes et des jeunes

Dans ce contexte, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) a confié à Adéquations une étude visant à documenter, recueillir des avis par une série d’une trentaine d’entretiens et formuler des recommandations sur le rôle des femmes et des nouvelles générations descendantes d’immigré·es en tant qu’acteurs et actrices du développement et de la solidarité internationale dans les pays d’origine et en France.

Les questionnements de cette étude portent notamment sur les enjeux suivants :

- Les générations suivantes entretiennent-elles toujours un lien avec leur pays d’origine comme leurs parents ? Quel type de lien ?
- Existe-t-il un engagement dans le pays d’origine ? Sous quelle forme ?
- Quelle sont les motivations du maintien d’un lien et d’une forme d’engagement ?
- Est-ce que les comportements varient entre les femmes et les hommes et comment l’expliquer ?
- L’engagement des femmes est-il différent de celui des hommes ? Quels sont les obstacles spécifiques auxquels elles font face ?
- Assiste-t-on à un renouvellement des formes d’engagement (engagement solidaire moins ciblé géographiquement, plus généraliste et individualiste) ?
- Constate-t-on un plus fort investissement dans l’entrepreneuriat ?
- Comment encourager les femmes à entreprendre ?
- Quelles sont les nouvelles logiques à l’œuvre pour les transferts d’argent (par qui/pour qui/avec quel objectif/avec quels moyens…rôle des nouvelles technologies ou conservation de méthodes traditionnelles de transferts) ? Quels sont les comportements des femmes et des hommes pour les transferts de fonds ?
- Les générations suivantes sont-elles des nouveaux vecteurs de développement pour le pays d’origine ? Quelle est leur plus-value par rapport aux primo-migrants ?
- Comment mesurer l’impact des nouvelles formes d’engagement des diasporas sur le développement économique, les dynamiques sociales et politiques des pays d’origine ?
- Les diasporas contribuent-elles à la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes, par leurs transferts économiques et par leur engagement social et politique ?
- Quelles dynamiques interculturelles transformatives se mettent en place ?

 Appel à contribution

Adéquations mène des entretiens avec des femmes et des jeunes impliqués dans des initiatives de développement et de solidarité internationale. Nous proposons également une enquête en ligne, sous forme d’un questionnaire qui peut être renseigné de façon anonyme.

Toutes les personnes et associations intéressées peuvent donc nous contacter pour contribuer à cette étude :

- En donnant leur avis sur les questions posées par l’étude en répondant au questionnaire d’enquête par internet
- En faisant partie du panel qui fait l’objet d’un entretien approfondi avec Adéquations
- En communiquant des références, documents, informations sur des initiatives et projets d’associations femmes et/ou jeunes.

Nous contacter : contact(at)adequations.org

 Documentation

- Journée internationale des migrants, ONU
- Forum mondial sur les migrations et le développement (ONU)
- Loi de 2014 d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale (France)
- Commission sur le statut des femmes à l’ONU ; Télécharger les Conclusions agrées de 2017 (en français)
- Rapport du ministère des Affaires étrangères "Mobiliser les compétences des migrants et de la diaspora au service du développement : quelques pistes stratégiques"

Société civile

- Forum des organisations de solidarité internationale issues des migrations (FORIM)
- Organisation des Femmes africaines de la Diaspora
- GRDR Migration-Citoyenneté-Développement
- Générations Diasporas
- Migrations & Développement
- Génération climat

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