Site de l’Association Adéquations
Développement humain durable - Transition écologique - Egalité femmes-hommes - Diversité culturelle - Solidarité internationale

Mardi 16 avril 2024

Intranet

Accueil > Droits humains > Santé > Agenda 21 chapitre 6. Promotion de la santé


Agenda 21 chapitre 6. Promotion de la santé

2008

La santé et le développement sont étroitement liés. Un développement insuffisant débouchant sur la pauvreté tout comme un développement inadéquat entraînant une consommation excessive allant de pair avec l’expansion de la population mondiale peuvent se traduire par de graves problèmes d’hygiène de l’environnement tant dans les pays en développement que dans les pays développés. Les programmes d’activité prévus dans le cadre d’Action 21 doivent traiter des besoins sanitaires de base de la population mondiale, car la satisfaction de ces besoins fait partie intégrante de la réalisation des objectifs que sont le développement durable et le souci primaire de l’environnement...


 6D. Santé des populations urbaines

Principes d’action

6.32 Les conditions de vie précaires dans les zones urbaines et périurbaines sont fatales à la vie, à la santé et aux valeurs sociales et morales de centaines de millions de personnes. Distancée par la croissance urbaine, la société est devenue incapable de satisfaire aux besoins de l’homme, laissant des centaines de millions d’individus en manque de revenu, de nourriture, de logement et de services. L’étalement des villes, qui expose les populations à de graves dangers liés à l’environnement, dépasse les capacités des collectivités locales de pourvoir aux besoins des populations en matière d’assainissement. L’urbanisation n’est que trop souvent associée à des effets destructeurs sur le cadre de vie et les ressources nécessaires au développement durable. La pollution de l’environnement dans les zones urbaines est liée à une morbidité et à une mortalité excessives. Enfin, le surpeuplement et un logement insuffisant contribuent aux maladies respiratoires, à la tuberculose, à la méningite et à d’autres affections. Bien des facteurs influant sur la santé des populations urbaines ne relèvent pas du secteur de la santé. L’amélioration de la santé de ces populations requerra donc une intervention coordonnée de l’administration à tous les niveaux, des services de santé, des milieux d’affaires, des groupes religieux, des institutions sociales, des établissements d’enseignement et du public en général.

Objectifs

6.33
Il s’agit d’améliorer la santé et le bien-être de tous les citadins afin qu’ils puissent contribuer au développement économique et social. L’objectif global est d’améliorer de 10 à 40 % les indicateurs de santé d’ici à l’an 2000. Ce même taux d’amélioration devrait être atteint pour les indicateurs de l’environnement, du logement et des services de santé, en fixant des objectifs quantitatifs dans les domaines ci-après : mortalité infantile, mortalité maternelle, pourcentage de nouveau-nés atteints d’insuffisance pondérale à la naissance et indicateurs spécifiques (comme la tuberculose en tant qu’indicateur de logements surpeuplés ; les maladies diarrhéiques en tant qu’indicateurs du manque d’eau et d’hygiène ; le nombre d’accidents du travail et de la circulation, qui semble indiquer la possibilité de prévenir un certain nombre de blessures, et les problèmes sociaux comme la toxicomanie, la violence et la criminalité, révélatrices de perturbations sociales).

Activités

6.34
Avec l’appui approprié des gouvernements et des organisations internationales, les collectivités locales devraient être encouragées à prendre des mesures efficaces pour entreprendre ou renforcer les activités ci-après :

a) Elaborer et mettre en oeuvre des plans de santé au niveau des communes et des autres collectivités locales :

- i) Mettre en place ou renforcer des comités intersectoriels, aux niveaux aussi bien politique que technique, et collaborer activement à l’établissement de liens entre institutions scientifiques, culturelles, religieuses, médicales, sociales ou autres en milieu urbain, y compris les milieux d’affaires, au moyen de réseaux ;
- ii) Adopter ou renforcer, au niveau des communes, et des autres collectivités locales, des "stratégies d’appui" qui mettent l’accent sur la participation plutôt que sur l’assistance et créent un environnement favorable à la santé ;
- iii) Veiller à dispenser un enseignement dans le domaine de la santé publique dans les écoles, sur les lieux de travail, par les organes d’information ou par d’autres moyens, ou à renforcer cet enseignement ;
- iv) Encourager les collectivités à sensibiliser la population aux soins de santé primaires et à offrir une formation individuelle dans ce domaine ;
- v) Promouvoir, au niveau des collectivités, les activités de réadaptation des handicapés et des personnes âgées vivant dans les zones urbaines et périurbaines, et renforcer celles qui existent déjà ;

b) Suivre au besoin l’état de santé ainsi que les conditions sociales et écologiques dans les villes, et établir une documentation sur les différences intra-urbaines ;

c) Renforcer les services d’hygiène du milieu ;

- i) Adopter des méthodes d’évaluation de l’impact sur la santé et l’environnement ;
- ii) Dispenser au personnel en place et aux nouvelles recrues une formation de base et une formation en cours d’emploi ;

d) Mettre en place et entretenir des réseaux urbains de collaboration et d’échange de formules de réussite.

Moyens d’exécution

A) Financement et évaluation des coûts

6.35
Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à environ 222 millions de dollars par an, y compris un montant d’environ 22 millions de dollars qui serait financé par la communauté internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles. Il ne s’agit que d’estimations approximatives données à titre indicatif, qui n’ont pas été examinées par les gouvernements. Les dépenses effectives et les conditions financières, y compris les conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en oeuvre.

B) Moyens scientifiques et techniques

6.36
Il faudrait affiner les modèles de prise de décisions et en généraliser l’exploitation afin d’évaluer les coûts des différentes techniques et stratégies ainsi que leurs impacts sur la santé et l’environnement. Pour améliorer l’urbanisation et la gestion des villes, il faut obtenir de meilleures statistiques nationales et municipales fondées sur des indicateurs concrets et normalisés. On s’attachera, en priorité, à élaborer des méthodes de mesure des variations de l’état de santé des populations et de l’environnement d’une ville à l’autre et d’un district à l’autre, ainsi que des techniques d’application de ces renseignements à la planification et à la gestion.

C) Mise en valeur des ressources humaines

6.37
Les programmes doivent prévoir l’orientation et la formation de base du personnel municipal nécessaire aux programmes d’assainissement des villes. Il faudra aussi que les agents des services d’hygiène reçoivent une formation de base et une formation en cours d’emploi.

D) Renforcement des capacités

6.38
Ce programme vise à améliorer les moyens de planification et de gestion des communes et des autres collectivités locales et de leurs partenaires au sein du gouvernement central, du secteur privé et des universités. Il faudrait s’efforcer d’obtenir des renseignements suffisants, d’améliorer les mécanismes de coordination entre tous les secteurs clefs et de mieux utiliser les instruments et les ressources disponibles pour la mise en oeuvre.

Haut de page
Accueil | Contact | | Mentions légales | Plan du site | Membres et partenaires