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Des centaines de millions de sud-asiatiques pourraient faire face à des pénuries d’eau

Communiqué de l’ONU, 10 février 2009

Mardi 10 février 2009


La surexploitation, le changement climatique et la coopération inadéquate entre pays de l’Asie du Sud menacent certains des plus grands bassins fluviaux du monde, qui alimentent environ 750 millions de personnes, selon un rapport que viennent de publier le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et l’Institut asiatique de technologie (AIT).

Un quart de la population mondiale vit en Asie du Sud, y compris certains des plus pauvres du monde, qui ont accès à moins de 5% des ressources mondiales d’eau douce, rappelle ce rapport, intitulé Eau douce en danger : l’Asie du Sud. Les trois bassins fluviaux transfrontaliers évalués dans le rapport incluent les plus grands bassins de l’Asie du Sud : le bassin Gange-Brahmapoutre-Meghna (GBM) (qui couvre le Bangladesh, le Bhoutan, la Chine, l’Inde et le Népal), le bassin de l’Indus (en Afghanistan, en Chine, en Inde, au Népal et au Pakistan) et le bassin Helmand (qui couvre l’Afghanistan, l’Iran et le Pakistan).

« Ces grands systèmes fluviaux sont des artères économiques importantes mais aussi des atouts sociaux et environnementaux pour l’Asie du Sud. Investir dans leur gestion durable est donc un investissement dans la prospérité actuelle et future de l’Asie », souligne le Secrétaire général adjoint de l’ONU et directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner.

Selon Mukand Babel de l’AIT, cette ressource vitale fait face à un certain nombre de menaces : la forte croissance démographique, les modes de consommation non viables, la mauvaise gestion des ressources d’eau, la pollution, l’insuffisance des investissements dans les infrastructures et le changement climatique. Le changement climatique est susceptible de conduire à de graves pénuries d’eau dans tous les bassins dans le long terme, car environ 67% des glaciers himalayens sont en train de diminuer, réduisant ainsi le ruissellement glaciaire qui alimente ces rivières. Les ressources d’eau des bassins fluviaux de l’Indus et de Helmand sont particulièrement vulnérables. Ceci est causé principalement par l’insécurité écologique illustrée par la diminution du couvert végétal et la baisse de la qualité d’eau.

Le bassin de l’Indus est le plus affecté au niveau des ressources, basé sur la disponibilité d’eau par personne et la variation des précipitations. Ce bassin est également le plus exploité des trois bassins fluviaux. Les bassins GBM et Helmand ne sont pas actuellement en pénurie d’eau, mais l’exploitation inégale montre la nécessité de développer et de gérer le bassin. Les défis de gestion présentent le plus grand risque pour le bassin GBM, qui est également très vulnérable.

Le rapport note également que les niveaux des eaux souterraines sont en baisse au rythme de deux à quatre mètres par an dans de nombreuses parties du GBM et des bassins de l’Indus a cause des pompages intenses. Cela menace la qualité du sol et de l’eau, conduisant à l’intrusion d’eau salée dans les nappes souterraines.

Le rapport conclut qu’une attention urgente et une recherche accélérée sur l’impact du changement climatique sur les ressources d’eau, l’infrastructure et les pratiques de gestion sont nécessaires pour éviter de graves vulnérabilités liées à l’eau, à l’avenir. Il appelle à une amélioration de la coopération entre les pays riverains et la gestion intégrée du bassin.

P.-S.

A consulter sur le site d’Adéquations :
- Notre rubrique Eau

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