Présentation d’Anna Griève

Anna Griève est née en 1937. Elève de classe préparatoire au lycée Fénelon, elle intègre en 1958 l’Ecole normale supérieure de Sèvres. En 1961 elle est reçue à l’agrégation d’allemand. Sa carrière se déroule ensuite dans un lycée où elle est chargée de la classe de Lettres Supérieures.

Parallèlement à sa vie professionnelle, Anna Griève s’est d’abord consacrée à un approfondissement de sa connaissance de plusieurs grands auteurs allemands, particulièrement Goethe, mais aussi Novalis, Hölderlin, Hoffmann, Nietzsche, Rilke et Kafka. Par les lignes directrices qui s’en dégageaient et les questions qu’ils soulevaient, ces travaux l’amenèrent à étudier l’oeuvre de C.G.Jung, qui devint rapidement son centre d’intérêt principal, puis, un peu plus tard, le point de départ d’une réflexion dans les domaines de la psychologie et de l’éthique. Les conclusions de cette réflexion, qui permettent d’approfondir l’interprétation de certaines œuvres littéraires - en particulier les contes merveilleux - semblent pouvoir trouver aussi en psychothérapie une application féconde.

Anna Griève n’a commencé à écrire que vers la cinquantaine. Tout d’abord un poème en neuf chants, intitulé Danses des Kabires, puis une longue étude sur le mal, qui sert de base à deux ouvrages : Le Processus d’individuation chez Goethe et La Science du mal dans les contes merveilleux (sous-titre : Essai de prolongement de la pensée de C.G. Jung).

Anna Griève se sent également proche de la pensée de l’individuation du philosophe Gilbert Simondon, et particulièrement, dans son ouvrage L’Individuation psychique et collective, de ses développements sur ce qu’il appelle le "transindividuel".

Anna Griève travaille aujourd’hui à une présentation synthétique de sa démarche et de sa réflexion, qui est en même temps une étude autobiographique de son propre processus d’individuation.