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Chapitre 12 de l’Agenda 21. Gestion des écosystèmes fragiles : lutte contre la désertification et la sécheresse

2008

Les écosystèmes fragiles sont des écosystèmes importants, avec des caractéristiques et des ressources uniques en leur genre. Ils comprennent les déserts, les terres semi-arides, les montagnes, les terrains marécageux, les petites îles et certaines régions côtières. La plupart de ces écosystèmes sont d’intérêt régional, car ils débordent les frontières nationales. Le présent chapitre porte sur les questions relatives aux sols dans les déserts ainsi que dans les zones arides, semi-arides et sèches subhumides.


DOMAINES D’ACTIVITE

 12A. Renforcer les connaissances de base et développer des systèmes d’information et d’observation systématique pour les zones sujettes à la sécheresse et à la désertification, y compris les aspects économiques et sociaux de ces écosystèmes

Principes d’action

12.5 Les évaluations de l’état et du taux de désertification réalisées à l’échelle mondiale en 1977, 1984 et 1991 par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ont révélé des lacunes dans les connaissances de base sur les processus de désertification. Des systèmes adéquats d’observation systématique à l’échelle mondiale sont utiles pour l’élaboration et la mise en oeuvre de programmes efficaces de lutte contre la désertification. Les institutions internationales, régionales et nationales existantes, en particulier dans les pays en développement, ne disposent que de moyens limités pour élaborer et échanger des informations pertinentes. Un système intégré et coordonné d’information et d’observation systématique fondé sur des techniques appropriées et englobant les échelons mondial, régional, national et local est indispensable si l’on veut comprendre la dynamique des phénomènes de la désertification et de la sécheresse. Il est également important pour élaborer des mesures appropriées en vue de faire face à la désertification et à la sécheresse et d’améliorer les conditions socio-économiques.

Objectifs

12.6
Les objectifs visés dans ce domaine d’activité sont les suivants :

a) Favoriser la mise en place de centres nationaux de coordination de l’information pour les questions d’environnement - ou renforcer ceux qui existent déjà - en vue d’assurer la liaison entre les ministères sectoriels et de fournir les services requis de normalisation et d’appui ; veiller aussi à relier entre eux les systèmes nationaux d’information sur la désertification et la sécheresse par la création de réseaux sous-régionaux, régionaux et interrégionaux ;

b) Renforcer les réseaux régionaux et mondiaux d’observation systématique, tout en assurant la mise en place de systèmes nationaux d’observation et d’évaluation de la dégradation des sols et de la désertification imputables aux fluctuations climatiques et à l’action de l’homme et déterminer les domaines prioritaires d’action ;

c) Mettre en place, à l’échelon tant national qu’international, un système d’observation des phénomènes de désertification et de dégradation des sols en vue d’améliorer les conditions de vie dans les régions touchées.

Activités

A) Activités liées à la gestion

12.7.
Les échelons gouvernementaux compétents, avec l’appui des organisations internationales et régionales appropriées, devraient :

a) Créer des systèmes nationaux d’information sur les questions d’environnement ou renforcer ceux qui existent déjà ;

b) Consolider les activités d’évaluation à l’échelle nationale, des Etats ou des provinces et locale et veiller à ce que des liens de coopération existent ou que des réseaux soient établis entre les divers systèmes d’information et de surveillance de l’environnement tels que le Plan Vigie ou l’Observatoire du Sahara et du Sahel ;

c) Renforcer les moyens dont disposent les organismes nationaux pour analyser les données relatives à l’environnement de telle sorte que l’on puisse surveiller l’évolution des écosystèmes et obtenir en permanence à l’échelon national des informations sur l’environnement.

B) Données et information

12.8.
Les échelons gouvernementaux compétents, avec l’appui des organisations internationales et régionales appropriées, devraient :

a) Entreprendre des études des moyens permettant de mesurer les conséquences écologiques, économiques et sociales de la désertification et de la dégradation des sols et, à l’échelle internationale, incorporer les résultats de ces études dans les méthodes d’évaluation de la désertification et de la dégradation des sols ;

b) Entreprendre des études des interactions entre les effets socio-économiques des conditions climatiques, de la sécheresse et de la désertification et utiliser les résultats de ces études pour obtenir des mesures concrètes.

12.9.
Les échelons gouvernementaux compétents, avec l’appui des organisations internationales et régionales appropriées, devraient :

a) Accorder leur soutien aux travaux intégrés de recherche et de collecte de données réalisés dans le cadre de programmes relatifs aux problèmes de la désertification et de la sécheresse ;

b) Accorder leur soutien aux programmes nationaux, régionaux et mondiaux visant à la mise en place de réseaux intégrés de recherche et de collecte de données en vue de l’évaluation de la dégradation des sols et des terres ;

c) Renforcer les réseaux météorologiques et hydrologiques et les systèmes d’observation systématique nationaux et régionaux afin d’assurer une collecte et un échange adéquats de données de base entre les centres nationaux, régionaux et internationaux.

C) Coopération et coordination internationales et régionales

12.10.
Les échelons gouvernementaux compétents, avec l’appui des organisations internationales et régionales appropriées, devraient :

a) Renforcer les programmes régionaux et la coopération internationale, qu’il s’agisse du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), de l’Office intergouvernemental pour la lutte contre la sécheresse et pour le développement (IGADD), de la Conférence de coordination du développement de l’Afrique australe (CCDAA), de l’Union du Maghreb arabe ou d’autres organisations régionales, ainsi que d’organismes tels que l’Observatoire du Sahara et du Sahel ;

b) Créer ou renforcer une composante globale de base de données sur la désertification, la dégradation des sols et les conditions d’existence de la population, qui comporte à la fois des paramètres physiques et socio-économiques. Cette composante devrait être fondée sur des installations existantes et, si c’est nécessaire, sur des installations supplémentaires telles que celles du Plan Vigie et d’autres systèmes d’information relevant d’institutions internationales, régionales et nationales renforcées à cette fin ;

c) Déterminer des données de référence et définir des indicateurs de situation qui facilitent la tâche des organismes locaux et régionaux observant les progrès réalisés dans la lutte contre la désertification. Une attention particulière doit être accordée aux indicateurs de participation locale.

Moyens d’exécution

A) Financement et évaluation des coûts

12.11.
Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à environ 350 millions de dollars par an, y compris un montant d’environ 175 millions de dollars qui serait financé par la communauté internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles. Il ne s’agit que d’estimations approximatives données à titre indicatif, qui n’ont pas été examinées par les gouvernements. Les dépenses effectives et les conditions financières, y compris les conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en oeuvre.

B) Moyens scientifiques et techniques

12.12.
- Les gouvernements, au niveau qui s’impose et avec l’appui des organismes internationaux et régionaux s’occupant des questions de désertification et de sécheresse, devraient :

a) Etablir et tenir à jour un inventaire des ressources naturelles, notamment pour ce qui est de l’énergie, de l’eau, des sols, des minéraux, de l’accès de la flore et de la faune à la nourriture et d’autres ressources telles que le logement, l’emploi, la santé, l’éducation et la répartition de la population dans le temps et dans l’espace ;

b) Mettre au point des systèmes d’information intégrés pour la surveillance de l’environnement, la comptabilisation des ressources de l’environnement et l’évaluation de l’impact sur l’environnement ;

c) Les organismes internationaux devraient coopérer avec les gouvernements en vue de faciliter l’acquisition et la mise au point de technologies appropriées pour suivre la situation en matière de sécheresse et de désertification et lutter contre ces deux phénomènes.

C) Mise en valeur des ressources humaines

12.13.
Les gouvernements, au niveau qui s’impose et avec l’appui des organisations internationales et régionales s’occupant des questions de désertification et de sécheresse, devraient concevoir une formation technique et professionnelle du personnel engagé dans la surveillance et l’évaluation de ces questions.

D) Renforcement des capacités

12.14.
Les gouvernements, au niveau qui s’impose et avec l’appui des organisations internationales et régionales s’occupant des questions de désertification et de sécheresse, devraient :

a) Renforcer les institutions à l’échelon national et local en les dotant du personnel, de l’équipement et des moyens financiers adéquats pour évaluer le processus de désertification ;

b) Promouvoir la participation de la population locale, particulièrement des femmes et des jeunes, à la collecte et à l’utilisation de données sur l’environnement, par le biais de campagnes d’éducation et de mobilisation de l’opinion publique.

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