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Migrant-es, réfugié-es, personnes déplacéesPartiellement actualisé 2017 2009 |
En 2017, il y avait dans le monde 258 millions de migrant-es internationaux (définis comme des personnes vivant dans un pays autre que celui où elles sont nées) soit 3,4 % de la population mondiale. 48,5% sont des femmes (soit 125 millions ), 51,5% des hommes. Selon l’OIT, 164 millions sont des « travailleurs migrants » (dont 86% ont immigré dans des pays à haut revenus et revenus supérieurs). Parmi eux, on compte 96 millions d’hommes et 68 millions de femmes.
Europe : sur les 447,3 millions d’habitants-e des 27 pays de l’Union européenne (UE27), 36,6 millions sont étrangers et 54,5 millions sont nés dans un pays étranger, soit respectivement 8,2 % et 12,2 % de la population (2020)
L’Organisation internationale des migrations (OIM) estime entre 20 et 30 millions le nombre de migrants illégaux, soit 10 à 15 % des migrant-es.
Les flux migratoires mondiaux suivent les pôles d’attraction de main-d’oeuvre (ainsi, en Europe : industrie du bâtiment, agriculture, "care"...). Le phénomène migratoire est de plus en plus mondialisé, toutes les régions du monde sont concernés par les départs, les arrivées ou le transit. Lles migrations Sud-Sud sont devenues aussi importantes que les migrations Sud-Nord, de l’ordre de 62 à 63 millions. Les migrations Nord-Nord sont de l’ordre de 51 millions, et les migrations Nord-Sud de 14 millions.
Cependant, 75 % des migrants internationaux se répartissent dans seulement 12 pays.
En l’absence de migrations internationales, la population de la tranche des 20-64 ans des pays développés pourrait diminuer de 23 %, passant de 741 millions à 571 millions d’ici 2050.
"Afrique. L’Afrique – les migrants africains se rendent principalement vers d’autres pays africains, l’Afrique australe, le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest constituant les sous-régions les plus affectées par la mobilité de la main-d’oeuvre en Afrique.
Asie. L’Asie est la plus grande source de travailleurs migrants temporaires contractuels du monde (Chine, Inde, Philippines). Parallèlement, elle se caractérise par de très gros flux intra-régionaux de travailleurs migrants, en particulier les vastes mouvements internes en Chine et en Inde.
Europe. La dynamique régionale de l’Europe diffère des autres régions du fait de la volonté de l’UE de créer un espace migratoire commun au sein de frontières externes étendues mais gérées conjointement.
Amériques. Les Amériques – caractérisées par des flux migratoires Sud-Nord importants de l’Amérique latine et des Caraïbes vers les États-Unis et le Canada, et de plus en plus vers l’Europe. Les États-Unis et le Canada continuent d’accueillir beaucoup de migrants permanents du monde entier, mais font également face à une demande grandissante de travailleurs temporaires.
Moyen-Orient. Le Moyen-Orient constitue de loin la région la plus importante pour les travailleurs contractuels temporaires, dont la plupart viennent d’Asie.
Océanie. L’Océanie est constituée de deux pays de destination principaux – l’Australie et la Nouvelle-Zélande – et de plusieurs petites îles dont les populations sont de plus en plus attirées par la migration de travail.
La Convention sur la protection des droits des travailleurs migrants et de leur famille, entrée en vigueur en 2003, n’a été ratifiée que par 34 pays. Elle fait obligation aux États de respecter les droits humains et les libertés des migrant-es vivant sur leur territoire.
Les migrant-es jouent un rôle important en matière de médiation, d’enrichissement interculturel, de lutte contre la pauvreté... Leurs transferts financiers pour soutenir leurs familles et aider des projets dans les régions d’origine étaient en 2009 de l’ordre de 330 milliards de dollars par an, dont 251 milliards vers les pays en développement, chiffre trois fois supérieur à l’aide publique au développement mondiale.
Mais depuis plusieurs années la tendance est au renforcement des barrières contre les migrations (politique sécuritaire du Pacte européen pour l’immigration en Europe en 2008, constructions de murs entre les Etats-Unis et le Mexique...) et à la pénalisation des clandestin-s (organisation commune des police des frontières en Europe, évacuations et reconduites aux frontières...). Des milliers de camps de rétention dans le monde "accueillent" 12 millions de personnes dans des conditions souvent très dures. (2009)
La crise écologique et notamment climatique pourrait entraîner un doublement du nombre de migrant-es d’ici 2050.
L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime que le nombre de déplacements forcés dans le monde a dépassé 84 millions à la mi-2021. À la fin de 2020, 49 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de leur pays et on estime que 35 millions (42 %) des 82,4 millions de personnes déplacées de force sont des enfants de moins de 18 ans. (UNHCR, 2021-2022, Refugee Data Finder, URL : https://www.unhcr.org/refugee-stati...)
Les réfugié-es relevant du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) sont en augmentation, avec 25,4 millions fin 2017 (soit environ 7% des migrant-es pris au sens large), fuyant des persécutions et qui bénéficient de droits spécifiques comme le droit d’asile. La grande majorité d’entre eux sont hébergés par les pays voisins, plus de 80 % restant dans leur région d’origine. La moitié sont maintenant des réfugiés en zone urbaine. On compte 4,6 millions de réfugié-es palestinien-nes, qui relèvent de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés dans le Proche-Orient (UNRWA).
Les "déplacé-es internes", civils déplacés à l’intérieur d’un pays en raison de conflits armés ou de catastrophes naturelles sont de l’ordre de 26 millions, dans 52 pays, pour la plupart en Afrique et en Asie. Ce sont majoritairement des femmes et des enfants, dont les droits sont les moins garantis, car ils ne bénéficient pas des mêmes protections que les réfugiés qui ont quitté leur pays. Les crises les plus graves concernaient ces dernières années la Somalie (1,3 million de personnes déplacées), le Soudan (4,7 millions de personnes, dont 2,7 millions déplacées dans leurs propres pays, sont touchées par le conflit au Darfour), le Sri Lanka... La Colombie compte toujours près de 3 millions de déplaçé-es internes. L’Irak, le Liban, le Sri Lanka, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo sont également très concernés.
Il y aurait environ 12 millions de personnes apatrides, qu’aucun Etat ne considère comme ses ressortissants en application de sa législation nationale.
Les " réfugiés" ou "déplacés" environnementaux », nouvelle catégorie définie par l’ONU, augmentent. Selon les études, les prévisions varient entre 50 millions et 1 milliard en 2050. Le nombre dépend des différents scénarios du changement climatique. Selon la Commission intergouvernementale sur le changement climatique (GIEC), on pourrait compter 150 millions de « réfugiés climatiques » d’ici 2050.
Plus de 100 gouvernements ont ratifié la Convention internationale relative au statut des réfugiés (1951).
Par contre, il n’existe pas d’instrument juridique international spécifique aux déplacé-es et les accords globaux comme les Conventions de Genève, sont souvent difficiles à appliquer.
Statistiques des réfugié-es >>>>>
Chiffres et pays des déplacé-es internes : >>>>>
Statistiques des Nations unies pour les migrations >>>>>
Tendances et chiffres par sous-régions (site OIM) >>>>>
Base de données sur les réfugié-es >>>>>
European Country of Origin information network >>>>>
Chiffres des flux financiers liés aux migrant-es (Banque mondiale) >>>>>
La Convention relative au statut des réfugiés (pdf 270 ko), sur le site du Haut commissariat pour les réfugiés.
La Convention sur la protection des droits des migrants
European council on refugees and exiles
Haut commissariat aux réfugiés
Office français de protection des réfugiés et apatrides
Forum Réfugiés
Migreurop
La Cimade
France Terre d’Asile
GISTI
Portail d’information (en anglais) : www.asylumlaw.org
FORIM
Collectif Cette France là
Collectif Action et droits des femmes migrantes et exilées
Réseau Education sans frontières
Collectif National Droits de L’Homme Romeurope
Hors la rue
Terra : Réseau scientifique de recherche et de publication sur les migrations
D’ailleurs nous sommes d’ici
Décembre 18
« En route avec les migrants » : à partir d’histoires vraies, un jeu sur la fermeture des frontières et ses conséquences. Par le Secours Catholique (juillet 2011).
Présentation et téléchargement : >>>>>