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La viande, problème écologiqueUne production coûteuse en énergie 2008 La consommation régulière et importante de viande est récente dans l’histroire de l’humanité et doit impérativement diminuer pour faire face au réchauffement climatique, à la déforestation et à la malnutrition. |
Dans la plupart des sociétés, les céréales complétées de légumineuses ont été la base de la nourriture traditionnelle de l’humanité, permettant un équilibre en protéines complètes d’origine végétales.
Mais, partout dans le monde, la consommation de viande s’accroît avec l’augmentation du niveau de vie. Entre 1970 et 2005, la production totale de viande a été multipliée par 2,6 dans le monde (par plus de 5 pour la volaille).
La consommation de viande représente actuellement une moyenne de 100 gr. par habitant de la planète et par jour, avec bien sûr de fortes disparités (215 gr en France, 257 gr aux Etats-Unis, 10 gr en Afrique de l’Ouest ; chiffres FAO).
Outre le problème éthique soulevé par les élevages intensifs et la maltraitance des animations, la production de viande à grande échelle soulève de nombreux problèmes environnementaux : émissions de gaz à effet de serre, lié au transport et aussi au méthane émis par le système digestif des ruminants, risques sanitaires et pollutions liés à l’élevage industriel...
Selon la FAO, l’élevage concourt à 18 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.
La production de viande est peu efficace en matière d’utilisation d’énergie, d’eau et d’espaces. Les animaux produisent moins d’aliments qu’ils n’en consomment : la conversion de végétaux en viande demande 7 calories végétales pour obtenir une calorie animale. Il faut 15 tonnes d’eau pour produire 1 kg de viande de bœuf contre 1 tonne d’eau pour 1 tonne de céréales, 10 à 15 kg de végétaux (soja, céréales...) pour 1 kg de viande.
La production de viande représente une emprise importante sur les surfaces agricoles ou forestières. En Europe, 75 % des terres arables servent à cultiver du fourrage. En Amérique du Sud, la déforestation s’accélère en raison de l’extension de la culture du soja destiné aux animaux d’Asie et d’Europe. Une consommation de viande régulière n’est pas transposable à 6,6 milliards d’humains... Une alimentation durable passe donc impérativement par une modération des quantités de viandes consommées. Cette réduction constitue aussi un facteur de prévention de maladies cardiovasculaires et de certains cancers.