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Retour d’expérience Cartographie de la filière karitéJeudi 1er janvier 2015 |
Utilisés de façon ludique, ces outils, comme les saynètes et les jeux de rôle, favorisent l’expression orale des personnes qui ont moins l’habitude de la prise de parole en public, ce qui est souvent le cas des femmes.
Dans le cadre d’un atelier participatif, le projet du GRET a fait une cartographie pour comprendre les interactions entre les unions, les groupements féminins et les commerçants de la filière. Parmi les enseignements : les femmes des groupements de base assument la collecte des amandes et la fabrication du beurre. Elles sont souvent victimes de spéculations, se retrouvent confrontées au manque d’amandes pour produire le beurre – elles redeviennent alors les clientes des hommes à qui elles les avaient vendus à un prix dérisoire ! Le prix est imposé par l’acheteur (des hommes) sans concertation préalable avec les femmes vendeuses d’amandes. Les hommes dominent le marché pour l’exportation, qui est plus rémunérateur.
En ville, les clients potentiels sont les distributeurs (supermarchés, boutiques, etc.). Ce sont généralement des hommes. La négociation d’un prix rémunérateur à ce niveau s’avère très difficile. Les produits des femmes sont achetés à un prix dérisoire comparativement aux autres produits provenant des industries. Le beurre de karité et ses produits dérivés (savon, cosmétique) transitent par le marché national pour les marchés sous-régionaux et internationaux. À ce niveau, les femmes (unions ou groupements) subissent des tracasseries douanières pour acheminer les produits dans les villes de la sous-région.