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Retour d’expérience La mixité dans l’approche de genreJeudi 1er janvier 2015 |
Au départ, l’initiative d’Asmade au Burkina Faso s’est centrée sur les femmes transformatrices et restauratrices de rue. Puis des hommes ont été intégrés, car cela pouvait permettre de renforcer l’impact sur l’ensemble des actrices et des acteurs de la restauration de rue, en évitant des clivages et des résistances de la part des hommes, moins nombreux dans cette activité économique mais ayant généralement plus de moyens. C’est également pourquoi les formations économiques ont prévu un module relatif au genre, suivi par les femmes comme par les hommes ; une méthode utilisée : « Imaginez comment seraient des modes de relations plus égalitaires entre femmes et hommes, tant dans la vie quotidienne que dans la vie économique, sociale et politique ».
Autre cas : on observe que des groupements ou coopératives de femmes incluent souvent des hommes à des postes clés. Dans le cadre de formations, des saynètes ludiques au Sénégal et au Togo ont révélé que cette mixité est à double tranchant : dans certains cas, il s’agit de résoudre des problèmes techniques ou de gestion, dans d’autres, des hommes participent dans le but de capter l’argent des femmes ou de les diviser. La réflexion du consortium Tchiwara a fait surgir des notions comme la « mixité par nécessité », quand les hommes assurent des fonctions pour lesquelles les femmes n’ont pas pu acquérir les compétences et la « mixité comme stratégie », quand la participation des hommes sert au plaidoyer et qu’ils légitiment les activités des femmes, reconnaissent leur contribution et acceptent des changements dans les relations familiales ou dans les organisations.