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Mardi 16 avril 2024

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Agenda 21 Chapitre 11. Lutte contre le déboisement

2008

"Les politiques, méthodes et mécanismes adoptés pour soutenir et développer les rôles écologique, économique, social et culturel multiples des arbres, des forêts et des terres forestières souffrent de graves insuffisances. De nombreux pays développés sont confrontés aux effets de la pollution atmosphérique et des incendies sur leurs forêts. Il faut souvent adopter au niveau national des mesures et des méthodes plus efficaces pour améliorer et harmoniser l’élaboration des politiques..."


 11D. Création et/ou renforcement des capacités de planification, d’évaluation et de l’observation systématique des forêts, ainsi que des programmes, projets et activités connexes, y compris les échanges et procédés commerciaux

Principes d’action

11.29.
L’évaluation et l’observation systématique sont des éléments essentiels de la planification à long terme car ils permettent d’étudier les effets sur les plans quantitatif et qualitatif et de remédier aux insuffisances. Or, ce mécanisme est un aspect souvent négligé de la gestion, de la conservation et de l’exploitation des ressources forestières. Bien souvent, les données les plus élémentaires sur la superficie et les caractéristiques des forêts, le potentiel existant et le volume de la récolte, etc. font défaut. Beaucoup de pays en développement n’ont ni les structures ni les mécanismes nécessaires pour exécuter ces tâches. Il est urgent de remédier à cette situation pour faire mieux comprendre le rôle et l’importance des forêts et d’établir des plans réalistes en vue d’en assurer efficacement la conservation, la gestion, la régénération et le développement durable.

Objectifs

11.30.
Les objectifs de ce domaine d’activité sont les suivants :

a) Renforcer les systèmes permettant d’évaluer et d’observer systématiquement les forêts et les terres forestières, ou en créer de nouveaux, en vue d’évaluer l’incidence des programmes, projets et activités sur la qualité et l’étendue des ressources forestières, les terres disponibles pour le boisement, l’occupation des terres, et d’intégrer ces systèmes dans un processus permanent de recherche et d’analyse approfondie, tout en apportant les modifications et les améliorations nécessaires au processus de planification et de prise de décisions. Une attention particulière devrait être accordée à la participation de la population rurale à ces processus ;

b) Fournir aux économistes, aux planificateurs, aux décideurs et aux communautés locales des données exactes, appropriées et à jour sur les forêts et les ressources forestières.

Activités

A) Activités liées à la gestion

11.31.
Les gouvernements et institutions, agissant, si nécessaire, en collaboration avec les organisations et organismes internationaux, universités et organisations non gouvernementales appropriés, devraient procéder à des estimations et à des observations systématiques des forêts et des programmes et des processus connexes en vue de les améliorer constamment. Cela devrait se faire en liaison avec les activités connexes de recherche et de gestion et, chaque fois que possible, sur la base des systèmes existants. Les principales activités à envisager sont les suivantes :

a) Evaluer et observer systématiquement la situation et les modifications quantitatives et qualitatives de la couverture forestière et des ressources forestières, y compris la classification et l’utilisation des sols, au niveau national approprié, en procédant notamment à des mises à jour, et rattacher cette activité, selon qu’il convient, à la planification en tant que base de la formulation des politiques et des programmes ;

b) Mettre en place des systèmes nationaux d’évaluation et d’observation des programmes et processus, notamment en élaborant des définitions, des règles et des normes, et des méthodes d’interétalonnage et en se donnant les moyens de prendre des mesures correctives et d’améliorer l’élaboration et l’exécution des programmes et des projets ;

c) Estimer les incidences des activités affectant l’évolution des forêts et formuler des propositions de protection en fonction de variables clefs, telles que les objectifs de développement, les avantages/coûts, la contribution des forêts à d’autres secteurs, le bien-être collectif, l’environnement et la diversité biologique et leurs incidences aux niveaux local, régional et mondial, selon que de besoin, en vue d’évaluer les nouveaux besoins technologiques et financiers des pays ;

d) Mettre au point des systèmes nationaux d’évaluation des ressources forestières, en effectuant notamment les recherches et l’analyse des données nécessaires, qui comprennent, si possible, tous les produits et services forestiers (bois et autres), et incorporer les résultats dans les plans et stratégies et, si possible, dans les systèmes de comptabilité et de planification nationales ;

e) Etablir les relations nécessaires entre les secteurs et les programmes et, notamment, améliorer l’accès à l’information afin d’appuyer une approche globale de la planification et de la programmation.

B) Données et information

11.32.
Ce programme exige des données et une information sûres. Les gouvernements nationaux, agissant, si nécessaire, de concert avec les organisations internationales compétentes, devraient, si besoin est, s’attacher à améliorer constamment les données et l’information et assurer leur échange. Les principales activités à envisager sont les suivantes :

a) Recueillir, récapituler et échanger les informations existantes et établir des données de base sur les aspects intéressant ce programme ;

b) Harmoniser les méthodologies pour les programmes comportant des activités relatives aux données et à l’information pour en assurer l’exactitude et la cohérence ;

c) Entreprendre des enquêtes spéciales, par exemple sur les terres se prêtant au boisement ;

d) Accroître l’appui à la recherche, faciliter l’accès aux résultats de la recherche et promouvoir leur échange.

C) Coopération et coordination internationales et régionales

11.33.
La communauté internationale devrait apporter aux gouvernements intéressés l’appui technique et financier nécessaire à l’exécution de ce programme, et envisager notamment ce qui suit :

a) Elaborer un cadre conceptuel et formuler des critères, des normes et des définitions applicables à l’échelle mondiale pour évaluer et observer systématiquement les ressources forestières ;

b) Créer et promouvoir des mécanismes institutionnels à l’échelle nationale pour coordonner l’estimation et l’évaluation périodique des ressources forestières ;

c) Renforcer les réseaux régionaux et mondiaux pour l’échange des informations pertinentes :

d) Renforcer la capacité et l’aptitude des organisations internationales, comme le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI), de la FAO, l’OIBT, le PNUE, l’Unesco et l’ONUDI, à fournir un appui technique et des conseils dans ce domaine d’activité, et en améliorer les résultats.

Moyens d’exécution

A) Financement et évaluation des coûts

11.34.
Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à environ 750 millions de dollars par an, y compris un montant de 230 millions de dollars environ qui serait financé par la communauté internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles. Il ne s’agit que d’estimations approximatives données à titre indicatif, qui n’ont pas été examinées par les gouvernements. Les dépenses effectives et les conditions financières, y compris les conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en oeuvre.

11.35.
L’accélération du développement consiste à mettre en oeuvre les activités relatives à la gestion et aux données/à l’information qui sont mentionnées plus haut. Les activités relatives aux questions mondiales d’environnement sont celles qui contribueront à fournir l’information mondiale nécessaire pour cerner/évaluer/traiter les questions d’environnement à l’échelle mondiale. Le renforcement de la capacité des institutions internationales consiste à améliorer les compétences du personnel technique de plusieurs organisations internationales et ses capacités d’exécution afin de répondre aux besoins des pays.

B) Moyens scientifiques et techniques

11.36.
Les activités d’évaluation et d’observation systématique supposent un gros effort de recherche, l’établissement de modèles statistiques et des innovations techniques. Ces éléments ont été intégrés dans les activités relatives à la gestion. Celles-ci permettront en retour d’améliorer le contenu scientifique et technique de l’estimation et des évaluations périodiques. Voici quelques-uns des éléments scientifiques et techniques prévus dans le cadre de ces activités :

a) Elaboration de méthodes et de modèles techniques, écologiques et économiques relatifs aux évaluations périodiques et à l’estimation ;

b) Mise au point de systèmes de collecte et de traitement des données et élaboration de modèles statistiques ;

c) Télédétection et levés de terrain ;

d) Développement des systèmes d’information géographique ;

e) Evaluation et amélioration des techniques.

11.37.
Ces activités devront être coordonnées avec les activités et éléments similaires des autres programmes.

C) Mise en valeur des ressources humaines

11.38.
Le programme prévoit la nécessité de mettre en valeur les ressources humaines par la spécialisation (par exemple l’utilisation de la télédétection et l’établissement de cartes et de modèles statistiques), la formation, le transfert de technologie, les bourses de perfectionnement et les démonstrations sur le terrain, et il contient des dispositions à cet effet.

D) Renforcement des capacités

11.39.
Avec le concours des organisations et institutions internationles compétentes, les gouvernements devraient se doter des capacités nécessaires pour exécuter ce programme. Cette action devrait être harmonisée avec le renforcement des capacités pour d’autres programmes. Le renforcement des capacités devrait porter notamment sur les politiques, l’administration et les institutions au niveau national, la mise en valeur des ressources humaines et la formation de personnel qualifié, les compétences en matière de recherche et le développement technologique, les systèmes d’information, l’évaluation des programmes, la coordination intersectorielle et la coopération internationale.

E) Financement de la coopération internationale et régionale

11.40.
Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à environ 750 millions de dollars par an, y compris un montant de 530 millions de dollars environ qui serait financé par la communauté internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles. Il ne s’agit que d’estimations approximatives données à titre indicatif, qui n’ont pas été examinées par les gouvernements. Les dépenses effectives et les conditions financières, y compris les conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en oeuvre.


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