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Edition spéciale climat des Prix Pinocchio 2015 !Communiqué des Amis de la Terre Samedi 19 septembre 2015 |
Quelles entreprises font le plus de lobby pour saper les politiques climatiques ?
Quelles entreprises déploient le plus de moyens pour se donner une image “verte” ?
Quelles entreprises méprisent le plus les communautés locales ?
Venez le découvrir cette année lors de l’édition spéciale climat des Prix Pinocchio : une cérémonie de remise des Prix pleine d’humour, de musique, d’invités spéciaux et d’entreprises vraiment méchantes.
VOTE EN LIGNE
Quand : du 3 novembre au 2 décembre 2015
Ils comptent sur vous pour faire voter vos réseaux et militants !
Où : www.prix-pinocchio.org
Le nouveau site sera également lancé en français, anglais et espagnol début octobre.
CÉRÉMONIE DE REMISE DES PRIX
Quand : Jeudi 3 décembre 2015, à partir de 19h
Où : à La Flèche d’Or, Paris 20ème - www.flechedor.fr
ORGANISATION & CONTACTS
Les Amis de la Terre France, Les Amis de la Terre Europe, Peuples Solidaires/Action Aid France, le Corporate Europe Observatory et le CRID/Une Seule Planète.
En partenariat média avec Basta !, l’Observatoire des Multinationales et la Radio Monde Réel.
Suivez-les sur Twitter :
@amisdelaterre
@foeeurope
@PSo_ActionAid
@corporateeurope
@uneseuleplanete
Pour plus d’information, merci de contacter :
Juliette Renaud, Les Amis de la Terre France
Tel : +33 (0)9 72 43 92 61, e-mail : juliette.renaud(at)amisdelaterre.org
Colin Roche, Les Amis de la Terre Europe
Tel : +32 (0)2 8931021, e-mail : colin.roche(at)foeeurope.org
Après le lancement du vote public le 9 octobre dernier, Les Amis de la Terre, en partenariat avec Peuples Solidaires - ActionAid France et le Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (CRID), ont mis fin au suspense lors de la cérémonie de remise des Prix Pinocchio ce soir à La Java (Paris) et ont annoncé les grands vainqueurs de l’édition 2014 : Shell, GDF Suez et Samsung (1).
Cette année, un nouveau record de participation a été atteint : plus de 61 000 votes au total, témoignant de l’indignation croissante des citoyens face aux graves impacts sociaux et environnementaux des activités de multinationales.
Voir les photos (© Alexandre Devos) et la vidéo (par AlterJT) de la cérémonie de remise des Prix.
Shell remporte haut la main le Prix Pinocchio dans la catégorie « Une pour tous, tout pour moi » (2) avec 43 % des votes, pour la multiplication de ses projets de gaz de schiste dans le monde entier, sauf aux Pays-Bas, son pays d’origine, soumis à un moratoire. Alors que cette multinationale, comme les autres grandes compagnies pétrolières, se targue de mener ses opérations en respectant des « principes ambitieux », la réalité constatée sur le terrain, notamment en Argentine et en Ukraine, est bien différente : absence de consultation des populations, puits dans une aire naturelle protégée et sur des terres agricoles, réservoirs d’eaux de forage toxiques à l’air libre, opacité financière, etc.
Dans la catégorie « Plus vert que vert » (3), GDF Suez reçoit le Prix Pinocchio avec 42 % des votes, pour ses « obligations vertes ». Au mois de mai dernier, ce géant énergétique français avait annoncé fièrement avoir émis la plus importante « obligation verte » jamais réalisée par une entreprise privée, récoltant 2,5 milliards d’euros auprès d’investisseurs privés pour financer soi-disant des projets énergétiques propres. Mais quand on y regarde de plus près, aucun critère social et environnemental clair n’est associé à ces obligations « vertes », et l’entreprise n’a pas publié la liste des projets financés. Elle pourrait même utiliser cet argent pour des projets destructeurs tels que des grands barrages, comme celui de Jirau (Brésil) qu’elle a cité en exemple, et continue par ailleurs à investir lourdement dans les énergies fossiles.
Enfin, avec 40 % des votes, le Prix Pinocchio de la catégorie « Mains sales, poches pleines » (4) a été décerné à Samsung, pour les conditions de travail indignes dans les usines qui fabriquent ses produits en Chine : heures de travail excessives, salaires de misère, travail des enfants, etc. Malgré des enquêtes et interpellations répétées de la société civile, et le dépôt d’une plainte en France, ce leader de la high tech s’entête à nier ces accusations. L’entreprise devrait affronter la réalité et mettre en œuvre des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail des ouvriers et ouvrières chinoises, et mettre fin à ces violations de droits.
Dénonçant de nombreuses violations des droits des peuples et de l’environnement, les Prix Pinocchio ont gagné en importance depuis leur création en 2008, et contribuent à faire pression sur les entreprises pour qu’elles changent leurs pratiques. L’ampleur de l’événement et son rôle dans le débat public autour de la RSEE a cette année contraint l’ensemble des entreprises nominées à s’expliquer publiquement sur les faits dénoncés (5).
Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises aux Amis de la Terre, commente : « Il y a un an tout juste nous nous félicitions du dépôt d’une proposition de loi sur le devoir de vigilance des multinationales, mais les pressions des lobbies maintiennent le gouvernement dans l’inaction, et cette loi n’a toujours pas été votée, ni même discutée au Parlement (6). En opposant des faits concrets aux beaux discours des entreprises, les Prix Pinocchio montrent cette année encore que ces vides juridiques permettent aux entreprises d’agir en toute impunité en France et dans le monde ».
Pour Fanny Gallois, responsable des campagnes à Peuples Solidaires-ActionAid France, « Partout dans le monde, des femmes et des hommes se mobilisent pour faire valoir leurs droits et obtenir des conditions de vie et de travail dignes. En dénonçant les abus des multinationales, les Prix Pinocchio se font l’écho de ces luttes et en appellent à la responsabilité de nos gouvernants : il est temps de tenir les multinationales responsables de leurs impacts négatifs ».
Selon Pascale Quivy, déléguée générale du CRID : « D’année en année, les citoyens de notre pays et d’ailleurs sont plus nombreux à participer au vote des prix Pinocchio. Nos décideurs politiques et économiques devraient en tenir compte, les premiers en édictant des règles contraignantes pour les entreprises en matière de responsabilité sociale, environnementale et fiscale, les seconds en mettant tout en œuvre pour les appliquer, tant sur le territoire français que dans leurs investissements à l’étranger ».
Les Prix Pinocchio sont organisés en partenariat média avec Basta !, l’Observatoire des Multinationales et la Radio Monde Réel, qui ont publié des articles d’éclairage et des interviews sur chacun des nominés (7).
• Caroline Prak, Les Amis de la Terre France – 06 86 41 53 43 / 09 72 43 92 65 – caroline.prak(at)amisdelaterre.org
• Fanny Gallois, Peuples Solidaires-ActionAid France – 01 48 58 21 85 / 06 19 89 53 07
• Pascale Quivy, CRID – 01 44 72 89 76 / 06 15 44 13 44 – p.quivy(at)crid.asso.fr
(1) Au total, neuf entreprises étaient nominées. La description de chacun des cas dénoncés en 2014 est disponible ici.
(2) « Une pour tous, tout pour moi ! » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d’appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles.
Les deux autres nominés étaient Total et le Crédit Agricole.
(3) « Plus vert que vert » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles.
Les deux autres nominés étaient EDF et Pur Projet.
(4) « Mains sales, poches pleines » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier (corruption, évasion fiscale, etc.), en termes de lobbying, ou dans sa chaîne d’approvisionnement.
Les deux autres nominés étaient Perenco et Lyon Turin Ferroviaire.
(5) EDF, GDF Suez, Total, Lyon Turin Ferroviaire, Crédit Agricole et Pur Projet ont répondu directement aux Amis de la Terre, tandis que Perenco, Shell et Samsung ont réagi au travers du Business and Human Rights Resource Center. Les échanges entre les entreprises et les organisations porteuses des cas sont disponibles ici.
(6) Cette proposition de loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre, a été déposée par quatre groupes parlementaires et est soutenue par cinq centrales syndicales.
- Texte de la proposition de loi
(7) Ces articles et interviews sont disponibles ici
Communiqué original publié à l’adresse : www.prix-pinocchio.org
Communiqué original publié à l’adresse www.prix-pinocchio.org
Les Amis de la Terre, en partenariat avec Peuples Solidaires - ActionAid France et le Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (CRID), ont décerné le 19 novembre 2013 les Prix Pinocchio 2013.
Après le lancement du vote public le 15 octobre dernier, Les Amis de la Terre, en partenariat avec Peuples Solidaires - ActionAid France et le Centre de Recherche et d’Information pour le Développement (CRID), ont mis fin au suspense lors de la cérémonie de remise des Prix Pinocchio ce soir [le 19 novembre 2013] à La Java (Paris). Cette année, un nombre impressionnant d’internautes se sont mobilisés pour désigner leurs lauréats parmi les entreprises nominées : plus de 41 000 votes au total, soit plus du double des années précédentes.
Veolia, Areva et Auchan sont les grands vainqueurs de l’édition 2013 [1].
Veolia a reçu le Prix Pinocchio dans la catégorie « Une pour tous, tout pour moi » [2] avec 39 % des votes, pour son implication dans des projets de privatisation de l’eau en Inde, en particulier à Nagpur. Alors que la multinationale se présente en héros apportant l’eau aux pauvres, sur le terrain, les échos sont bien différents : augmentation des tarifs, opacité des contrats de partenariat public-privé, retard des travaux, conflits avec les villageois et les élus locaux. Si Veolia semble réussir à retirer des profits de ces projets, l’eau, quand elle arrive jusqu’aux populations, est toujours livrée en camion-citerne...
Dans la catégorie « Plus vert que vert » [3], Areva remporte haut la main le Prix Pinocchio avec 59 % des votes. Il faut dire que la multinationale du nucléaire avait osé l’inimaginable : ouvrir « Urêka », un musée à la gloire des mines d’uranium, et ce, sur le site d’anciennes mines du Limousin qui ont laissé un lourd passif environnemental et sanitaire. « Entrez dans l’aventure de l’uranium », propose ainsi Areva, sans aucun complexe par rapport aux graves impacts sociaux et environnementaux que continuent d’avoir ses mines d’extraction d’uranium dans le monde entier, notamment au Niger et peut-être bientôt sur le territoire des Inuits.
Enfin, avec 50 % des votes, le Prix Pinocchio de la catégorie « Mains sales, poches pleines » [4] a été décerné à Auchan. Le numéro 2 de la grande distribution en France refuse de reconnaître sa responsabilité et de participer à l’indemnisation des victimes de l’effondrement des usines textiles du Rana Plaza au Bangladesh, alors que des étiquettes de ses vêtements ont été retrouvées dans les décombres de cet accident qui a fait 1133 morts et encore plus de blessés, essentiellement des femmes. Auchan a admis qu’une partie de sa production y avait été sous-traitée de manière informelle et s’en dit victime. Or les entreprises donneuses d’ordre, comme Auchan, imposent à leurs fournisseurs des conditions intenables qui favorisent le phénomène de sous-traitance informelle.
Dénonçant de nombreuses violations des droits des peuples et de l’environnement, les Prix Pinocchio ont su gagner en importance depuis leur création en 2008, et contribuer ainsi à faire pression sur les entreprises pour qu’elles changent leurs pratiques.
Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises aux Amis de la Terre, commente : « Cette année, les Prix Pinocchio interviennent au moment même où une proposition de loi sur le devoir de vigilance des multinationales est déposée à l’Assemblée Nationale [5]. C’est un premier aboutissement du combat mené de longue date par la société civile, notamment Les Amis de la Terre, Peuples Solidaires et le CRID. Nous espérons vivement que les parlementaires et le gouvernement sauront maintenant résister aux pressions des lobbies et que cette loi sera votée et mise en œuvre rapidement, ouvrant enfin la voie à la reconnaissance de la responsabilité légale des maisons-mères des multinationales sur leurs filiales et sous-traitants ».
Pour Fanny Gallois, responsable des campagnes à Peuples Solidaires-ActionAid France, « ces Prix sont un moyen de faire entendre la voix de celles et ceux qui partout dans le monde souffrent des impacts négatifs des activités des multinationales et luttent pour le respect de leurs droits. Il est temps d’agir et de mettre fin à l’impunité dont bénéficient les multinationales qui refusent d’assumer leurs responsabilités vis-à-vis des populations ».
Cette année, les Prix Pinocchio étaient organisés en partenariat média avec Basta !, l’Observatoire des Multinationales et la Radio Monde Réel, qui ont publié des articles d’éclairage et des interviews sur chacun des nominés [6].
Voir le classement complet des prix Pinocchio
Voir les photos de la cérémonie de remise des prix.
Contacts presse :
Caroline Prak, Les Amis de la Terre France – 01 48 51 18 96 / 06 86 41 53 43 – caroline.prak(@)amisdelaterre.org
Vanessa Gautier, Peuples Solidaires - ActionAid France – 01 48 58 21 85 – V.GAUTIER(@)peuples-solidaires.org
http://www.prix-pinocchio.org/
Les Amis de la Terre, en partenariat avec le CRID et Peuples Solidaires, ont décerné mardi 13 novembre les "Prix Pinocchio 2012" en fonction des votes des internautes.
A coup de révélations choc et d’abus concrets, ces prix sont l’occasion de montrer le fossé entre les discours « développement durable » et les actes réels des multinationales nominées.
A travers les Prix Pinocchio, les Amis de la Terre militent pour un encadrement juridique contraignant des activités des multinationales françaises.
Les Amis de la Terre en partenariat avec le Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID) et Peuples Solidaires ont décerné ce soir à La Java, les Prix Pinocchio du développement durable. Cette année, plus de 17 000 internautes se sont exprimés pour élire leurs lauréats parmi les entreprises nominées. Lesieur, Bolera et Areva sont les grands vainqueurs de l’édition 2012.
Lesieur a reçu le prix « Plus vert que vert » avec 38 % des votes pour sa campagne publicitaire « Aidons l’Afrique : une bouteille d’huile Lesieur achetée, une bouteille envoyée », illustrant l’engagement du groupe français en matière d’aide aux populations africaines souffrant de famine. Pourtant, Lesieur, via sa maison mère Sofiprotéol, est l’un des plus importants producteur et promoteur de l’industrie des agrocarburants, qualifiée de « crime contre l’Humanité » par Jean Ziegler, ancien rapporteur des Nations unies pour le droit à l’alimentation. Entre 2002 et 2008, près de 75 % de la hausse des prix alimentaires serait en effet imputable aux mouvements financiers spéculatifs utilisant les politiques de soutien aux agrocarburants dans l’Union européenne et aux États-Unis.
Bolera Minera, une joint venture formée par les groupes Bolloré et Eramet l’emporte dans la catégorie « Une pour tous, tout pour moi » avec 35 % des votes. L’entreprise a obtenu en 2010 un permis d’exploration pour la recherche de lithium en Argentine, dans une région où vivent 33 communautés indigènes. S’estimant lésées dans leur droits à être consultées et à décider de leur propre développement, tel qu’inscrit dans le droit argentin, ces communautés se sont mobilisées : une plainte a été déposée devant la Cour Suprême d’Argentine à l’encontre des gouvernements locaux censés assurer l’effectivité des droits de ces communautés, ainsi qu’auprès du Rapporteur spécial des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, qui en juillet 2012, a émis un rapport pointant du doigt les impacts socio-environnementaux de l’exploitation du lithium dans la région de Salinas Grandes.
Avec 45 % des votes, Areva remporte le Prix Pinocchio dans la catégorie « Mains sales, poches pleines ». Refusant de reconnaître sa responsabilité dans la dégradation des conditions de vie des populations vivant à proximité de ses mines d’uranium en Afrique et pour le décès d’un de ses ex-salarié par cancer du poumon, le groupe nucléaire français serait également impliqué dans un gigantesque montage financier litigieux en vue d’obtenir le marché de construction de centrales nucléaires en Afrique du Sud.
Exceptionnellement, un Prix Pinocchio d’honneur hors vote [a été] remis [mardi 73 novembre au] soir par les Amis de la Terre lors de la cérémonie officielle.
Depuis 2008, les Prix Pinocchio ont permis de dénoncer les mensonges de 33 multinationales françaises, faisant tomber les masques sur la réalité des pratiques de ces grands groupes économiques surfant allègrement sur la vague du développement durable pour accroître leurs profits. Le nombre sans cesse croissant de votes pour les prix Pinocchio prouve le soutien grandissant des citoyen-ne-s à la lutte contre l’impunité dont bénéficient aujourd’hui ces multinationales françaises en matière d’impact social et environnemental de leurs activités, un combat mené de longue date par les Amis de la Terre, le CRID et Peuples Solidaires.
Contact presse : Caroline Prak, Les Amis de la Terre – 01 48 51 18 96 / 06 86 41 53 43
Rappel. Présentation des candidats qui étaient en lice pour le 5ème prix
Neuf entreprises françaises sont ainsi nominées dans trois catégories :
Plus vert que vert : prix décerné à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles.
Les nominés sont : Auchan, Lesieur et Urbaser.
Mains sales, poches pleines : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus aboutie en terme d’opacité et de lobbying.
Cette année, au choix : BNP, Areva et Perenco.
Une pour tous, tout pour moi ! : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en termes d’appropriation et de surexploitation des ressources naturelles.
Soit : Bolera (Bolloré et Eramet), Alteo et Rio Tinto et Vinci.
Pour Nathalie Pér-Marzano, déléguée générale du CRID : « Alors que le comité Nobel vient d’attribuer le Nobel de la paix à l’Union européenne, celle-ci serait bien avisée d’encadrer enfin la "responsabilité sociale et environnementale" dont se targuent beaucoup d’entreprises qui prétendent respecter les droits fondamentaux. Cette année encore, la remise des prix Pinocchio sera l’occasion de mettre en lumière que sans une volonté de légiférer sur cette question, de nombreuses multinationales françaises et européennes continuent de générer des profits au détriment des droits fondamentaux des populations, notamment au Sud. ».
Pour Fanny Gallois, chargé de mission à Peuples Solidaires : « Ces prix seront remis au nom des milliers de femmes et d’hommes dans le monde qui luttent pour faire respecter leurs droits face à des entreprises ignorant délibérément leur responsabilité sociale et environnementale. Ils le seront également au nom des milliers de femmes et d’hommes qui, chez nous, refusent d’être dupes des beaux discours que ces entreprises tiennent pour se dédouaner des effets parfois catastrophiques de leurs activités dans les pays de production ».
Pour Romain Porcheron, chargé de campagne sur la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises aux Amis de la Terre : « Il est urgent que soit enfin formalisé un encadrement juridiquement contraignant des activités des multinationales, pour que cessent les perpétuels scandales dénoncés à travers les Prix Pinocchio. Reconnaître la pleine responsabilité des maisons mères des multinationales pour les dommages causés par leurs filiales est donc une priorité pour que les populations affectées soient enfin protégées [7] ».
Les Prix Pinocchio du développement durable seront remis sur la base des votes des internautes. Les résultats seront annoncés le 13 novembre 2012 lors d’une cérémonie publique organisée par les Amis de la Terre, le CRID et Peuples Solidaires.
Communiqué publié par les Amis de la Terre à l’adresse :
www.amisdelaterre.org/Prix-Pinocchio-2012-le-vote-est.html
Les prix Pinocchio du développement durable 2010 ont ete décernés par les Amis de la Terre, en partenariat avec le CRID, lors d’une cérémonie de remise publique le 9 novembre 2010 à Paris.
– Un prix Pinocchio "Droits humains", remis à l’entreprise ayant perpétré les violations les plus graves des droits humains (y compris les droits sociaux, salariaux et sociétaux) parmi les nominés ;
– Un prix Pinocchio "Environnement", remis à l’entreprise ayant généré les impacts environnementaux les plus lourds parmi les nominés ;
– Un prix Pinocchio "Greenwashing", remis à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles parmi les nominés.
Ces prix ont été décernés par les internautes, sur la base de quatre nominés par prix, qui étaient
Droits humains : Sodexo, JL Vilgrain, Somdiaa - Sosucam,Orange
Environnement : GDF-Suez, AXA, Total, Eramet, Alstom
"Greenwashing" : Crédit Agricole, SNCF Zéro Carbone, Aéroport de Beauvais-Tillé, Renault/Dacia
Les Amis de la Terre ont décerné ce soir à Paris les prix Pinocchio du développement durable 2009, sur la base des votes des internautes. Cette année, les lauréats sont :
Bolloré dans la catégorie « droits humains »,
Total dans la catégorie « environnement » et
EDF dans la catégorie « greenwashing ».
Dans la catégorie « droits humains », c’est le groupe Bolloré qui a reçu le prix avec 35 % des votes pour les conditions de travail déplorables des travailleurs dans les plantations d’huile de palme de sa filiale Socapalm (Cameroun), dont elle est actionnaire majoritaire.
Le groupe Total a quant à lui reçu le prix Pinocchio dans la catégorie « environnement » avec 29 % des votes de cette même catégorie. Les internautes condamnent la multinationale française pour son implication dans le méga-projet pétrolier Kashagan (Kazakhstan), qui s’annonce comme une catastrophe environnementale et sanitaire. Ce cas illustre le double discours du groupe qui, loin de l’image moderne et éthique qu’il cherche désespérément à se donner, continue à investir massivement dans des projets fossiles polluants et archaïques.
Pour le « greenwashing » enfin, c’est EDF qui remporte le prix avec 42 % des votes de cette catégorie pour sa récente campagne de communication « Changer d’énergie ensemble » qui a coûté plus cher que les dépenses du groupe en recherche et développement dans les énergies renouvelables. Ces dernières ne représentent elles-mêmes qu’une part infime du chiffre d’affaires du groupe par rapport au nucléaire.
Les Amis de la Terre organisent chaque année les Prix Pinocchio du développement durable pour dénoncer le bilan désastreux de grandes multinationales, en termes économiques, environnementaux ou sociaux. Les multinationales, toujours aussi peu encadrées, ont de plus bénéficié de financements publics sans précédent pour éviter de pâtir de la crise et ce sont les contribuables et les salariés qui doivent assumer les coûts.
Pour Gwenael Wasse, chargé de campagne pour la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises aux Amis de la Terre, « malgré les beaux discours, les multinationales continuent à faire ce qu’elles veulent sans être inquiétées, en s’en tenant à des accords volontaires dont l’inefficacité est flagrante. Dans la crise systémique actuelle, il est plus que jamais temps que les décideurs prennent leurs responsabilités et mettent enfin en place des lois contraignantes. Il n’est plus admissible que les intérêts privés des multinationales continuent à primer sur l’intérêt général, l’avenir de la planète et le bien-être de ses habitants ».
Nombre total de votant : 7 494.
Les résultats des votes détaillés par catégorie sont accessibles sur le site http://www.prix-pinocchio.org
Les Amis de la Terre viennent de décerner ce soir à Paris les prix Pinocchio du développement durable 2008, à trois entreprises parmi les 12 nominées pour des pratiques allant à l’encontre du développement durable, ou des campagnes de communication abusives.
Sur la base de cas concrets en Europe ou dans les pays du Sud, plus de 4100 citoyens ont élu cette année deux lauréats : Louis Dreyfus (droits humains) et Areva (environnement et greenwashing).
Les concepts de développement durable et de responsabilité sociale et environnementale des entreprises sont des avancées essentielles de ces dernières années. Toutefois, en l’absence de cadre juridique clair et contraignant, ils ont souvent été récupérés par les entreprises qui, les vidant de leur sens, les utilisent pour redorer leur image auprès des citoyens, des actionnaires et des décideurs publics.
C’est pour dénoncer cette situation que les Amis de la Terre ont décernés mardi 16 décembre à Paris trois prix Pinocchio du développement durable, dans les catégories « environnement », « droits humains », et « greenwashing ». Ces prix se basent sur douze cas concrets au Sud ou en Europe, particulièrement révélateurs du double discours d’entreprises qui se présentent souvent comme irréprochables, mais dont les impacts des activités sont en réalité beaucoup plus négatifs.
Dans la catégorie « Droits humains », le prix Pinocchio a été remis au groupe Louis Dreyfus, deuxième plus gros producteur d’agroéthanol et de sucre au Brésil. Après avoir exploité des populations indigènes Guarani dans des conditions proches de l’esclavage, sa décision récente d’automatiser la récolte de la canne à sucre conduira à plus de 10 000 licenciements. Cet exemple rappelle à quel point le développement des agrocarburants, inutiles en terme de lutte contre le réchauffement climatique, représente en outre une véritable menace sociale et économique pour les pays du Sud.
Dans le catégorie « Environnement », le géant du nucléaire AREVA a été récompensé d’un prix Pinocchio pour les pollutions radioactives graves survenues début juillet sur le site français du Tricastin (Drôme), suite à ce que les autorités ont décrit comme une « série de dysfonctionnements et de néglicences humaines ». Ces événements rappellent à quel point le nucléaire est une énergie dangereuse, malgré ce qu’Areva, soutenu par de nombreux responsables politiques, veut faire croire aux citoyens.
Enfin, dans la catégorie « Greenwashing », c’est également AREVA qui a obtenu le prix Pinocchio 2008 pour son slogan « Nos énergies ont de l’avenir, un avenir sans CO2 ». Malgré les tentatives du groupe pour présenter le nucléaire comme une solution propre et positive en matière de réchauffement climatique, son bilan en la matière reste très loin derrière les énergies renouvelables, que ce soit en termes d’efficacité ou de coût financier, et l’omission permanente dans ses publicités des risques spécifiques au nucléaire (déchets, fuites, démantèlement, etc.) scandalise plus d’un citoyen.
Pour Gwenael Wasse, chargé de campagne pour la Responsabilité sociale et environnementale aux Amis de la Terre, « cette première édition des prix Pinocchio a été un véritable succès, avec plus de 4000 votes en l’espace de quelques semaines. Cela montre que les citoyens ne sont pas dupes des beaux discours des entreprises lorsqu’elles se présentent comme des parangons de vertu. Il faut désormais que les pouvoirs publics légifèrent ! ».
Selon Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes, « Les citoyens ne tolèrent plus le verbiage des entreprises en matière de RSEE. C’est d’actualité : les scandales financiers à répétition illustrent également, dans le secteur financier, l’irresponsabilité des grandes entreprises. Le législateur doit donner un cadre clair, précis et contraignant de reporting environnemental et social aux entreprises, dans la même logique que les normes comptables, et lier la responsabilité juridique de la maison mère à toutes ses filiales en matière environnementale et sociale. Ces outils sont impératifs notamment pour mettre un terme à l’impunité quasi totale des grandes entreprises françaises dans les pays du Sud. »
[1] Au total, neuf entreprises étaient nominées. La description de chacun des cas dénoncés en 2013 est disponible ici.
[2] « Une pour tous, tout pour moi ! » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d’appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles.
Les deux autres nominés étaient Total et la Société Générale.
[3] « Plus vert que vert » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles.
Les deux autres nominés étaient BNP Paribas et Air France.
[4] « Mains sales, poches pleines » : prix décerné à l’entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier (corruption, évasion fiscale, etc.), en termes de lobbying, ou dans sa chaîne d’approvisionnement.
Les deux autres nominés étaient Alstom et Apple.
[5] Cette proposition de loi est portée par les députés Danielle Auroi, Philippe Noguès et Dominique Potier : Texte de la proposition de loi ; Communiqué de presse des députés Noguès et Potier.
[7] Pour plus d’informations, voir la nouvelle campagne d’information des Amis de la Terre : www.CRAD40.com.