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Les actes du colloque « Crise financière et environnement »Lundi 29 décembre 2008 |
Le colloque « Crise financière et environnement » avait été organisé
le 6 décembre 2008 à l’Assemblée nationale par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP). Les intervenants étaient :
• Paul ARIES (politologue et écrivain)
• Aurélien BERNIER (secrétaire national du M’PEP, auteur du livre Le Climat otage de la finance)
• Pierre CORNUT (consultant, spécialiste des négociations internationales sur le climat)
• François COSSERAT (président du Mouvement national de lutte pour l’environnement - MNLE).
Michèle DESSENNE (porte-parole du M’PEP).
Hervé KEMPF (journaliste au Monde, auteur de Comment les riches détruisent la planète).
• Jacques NIKONOFF (porte-parole du M’PEP).
• Des représentants de partis politiques (la LCR, le PCF, les Verts, le Parti socialiste avaient été invités mais ne se sont pas présentés). Seuls étaient présents des responsables des Alternatifs et du Parti de gauche.
Ce colloque s’est tenu sous le haut patronage de Monsieur François Asensi, député de Seine-Saint-Denis.
On trouvera ci-dessous un résumé, établi par le M’PEP, des différents moments de ce colloque au ton très "engagé", et des liens vers les textes ou enregistrements intégraux.
Pour écouter l’introduction de Jacques Nikonoff, et sa lecture de l’allocution d’ouverture de François Asensi, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1047
Pour la première fois dans son histoire, le système économique est confronté à une crise environnementale qui, par son ampleur, pourrait menacer sa survie. Le changement climatique, présent dans presque tous les médias, est maintenant à l’ordre du jour de la plupart des rencontres internationales, des Nations unies au G8 en passant par les sommets européens.
Mais l’alerte lancée par les scientifiques ne suffit pas à transformer les financiers en écologistes. Dès l’élaboration du Protocole de Kyoto en 1997, les réponses apportées par la communauté internationale se sont inscrites dans une logique néolibérale assumée, dans sa déclinaison la plus caricaturale : en organisant un marché des « droits à polluer ». Il est nécessaire de rappeler que cette solution du marché s’est imposée sans aucun débat démocratique, dans l’ombre des négociations internationales. Il faut maintenant en décrire les conséquences, et notamment l’apparition d’un nouveau créneau spéculatif (celui des gaz à effet de serre) qui rappelle à la fois le fonctionnement des marchés financiers et le gonflement de la bulle « Internet » à la fin des années 1990, à ceci près qu’il pourrait cette fois s’imposer à tous les niveaux de la société.
Pour écouter l’intervention d’Aurélien Bernier, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1048
Au cours des années 90, face à la montée des préoccupations environnementales et au risque de contrainte qui se profilait dans le cadre de la négociation du protocole de Kyoto, une coalition informelle de multinationales du pétrole, groupes charbonniers, compagnies électriques, constructeurs automobiles... se constitue.
Pour ces géants industriels et financiers, la menace est claire : réduire les émissions remettrait en cause le cœur de leurs activités. Conjuguant leurs efforts face à ce qu’ils perçoivent comme une croisade dirigée contre leur raison d’être, ils vont s’employer avec succès à détourner les négociations climat de leur objectif, imposant des ’solutions’ illusoires telles que la finance carbone. De ce rappel historique découle un constat crucial : à l’image d’autres enjeux environnementaux et sociaux, la question du changement climatique ne peut être abandonnée aux mains d’un système économique et politique dont la seule réponse est la fuite en avant.
Pour écouter l’intervention de Pierre Cornut, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1049
A en croire les déclarations officielles, souvent reprises sans objection par la presse, l’Union européenne serait devenue la championne du monde de l’écologie. Prête à tous les engagements, l’UE, en effet, ne lésine pas sur les promesses.
Oui, mais voilà : un examen objectif des politiques menées en Europe suffit à prouver qu’il n’en est rien. Prise au piège du libre-échange, l’Union continue à participer activement à la destruction de la planète. Et pour donner le change face à une demande sociale grandissante, elle pratique l’imposture écologique.
Pour écouter l’intervention de Michèle Dessenne, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1050
Pour écouter le débat dans la salle, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1051
Pour écouter l’introduction des débats de l’après-midi, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1052
Entre des « écologistes benêts » (H. Kempf), qui négligent la question sociale et évitent toute critique radicale du néolibéralisme, et une gauche encore trop souvent imperméable aux questions écologiques, comment faire émerger une véritable alternative sociale et environnementale ? Comment montrer que les crises écologiques et sociales sont le produit d’un grand mouvement de dérégulation entamé au début des années 80, et que la résolution de ces crises passe nécessairement par une nouvelle répartition des richesses et par une refonte des règles du commerce international ?
Pour écouter l’intervention d’Hervé Kempf, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1053
Pour écouter l’intervention de François Cosserat, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1054
Croissance ou décroissance ? Le débat sur cette question n’en finit plus, y compris entre personnes partageant un même objectif de justice sociale et de préservation de la planète.
Au delà des raccourcis et des positions caricaturales, pouvons-nous poser clairement les données du problème ? En particulier, une croissance dématérialisée, que sa faible empreinte écologique rendrait viable à terme, est-elle ou non envisageable ? Une baisse de la consommation matérielle est-elle incontournable ? Quelles revendications crédibles pouvons-nous avoir en la matière ?
Pour écouter les interventions de Paul Ariès, Hervé Kempf et Jacques Nikonoff, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1055
Pour écouter le débat avec la salle, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1056
Face à la montée de l’écolo-libéralisme, l’émergence d’une écologie sociale et solidaire, clairement antilibérale, est nécessaire et urgente. Elle doit désigner à la fois les vraies causes et proposer des solutions de rupture crédibles à court terme. Comment construire une véritable force de proposition sur ces bases ?
Pour écouter les interventions des représentants des partis politiques lors de la table ronde, cliquez ici : http://www.m-pep.org/spip.php?article1057
A consulter sur le site d’Adéquations :
Rubrique Changements climatiques
Rubrique Economie
La responsabilité sociétale des entreprises