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Plan de la Commission européenne pour la gestion durable des espaces maritimesExtraits du document "Une politique maritime intégrée pour l’Union européenne" 2008 La Commission des communautés européennes a publié le 10 octobre 2007 un projet intitulé "Une politique maritime intégrée pour l’Union européenne". Il s’agit de promouvoir une gestion durable des milieux et ressources marins et littoraux, afin de renforcer "la capacité de l’Europe à faire face à la mondialisation et la compétitivité, au changement climatique, à la détérioration du milieu marin, à la sécurité et à la sûreté maritime, ainsi qu’à la sécurité énergétique et à l’utilisation durable de l’énergie". |
"L’Europe compte 70 000 kilomètres de côtes, elle est bordée de deux océans et de quatre mers : l’océan Atlantique et l’océan Arctique, la mer Baltique, la mer du Nord, la mer Méditerranée et la mer Noire. Les régions maritimes de l’Union européenne contribuent pour environ 40 % au PIB et représentent environ 40 % de sa population."
"Les mers sont l’énergie vitale de l’Europe. Les espaces maritimes et les côtes de l’Europe sont essentiels à son bien-être et à sa prospérité ; ils sont les voies commerciales, les régulateurs climatiques, les sources d’approvisionnement en denrées alimentaires, en énergie et en ressources, et les lieux de résidence et de loisirs de prédilection des Européens."
"D’une part, la technologie et les connaissances nous permettent de mieux exploiter les richesses de la mer et nous sommes de plus en plus nombreux à nous établir sur les côtes européennes pour profiter de ces richesses." Mais d’autre part, il existe aujourd’hui une situation préoccupante car "l’effet cumulé de toutes ces activités engendre des conflits d’utilisation et une détérioration du milieu marin dont tout le reste dépend."
"La viabilité des océans, étroitement liée au changement climatique, est aujourd’hui largement reconnue comme un des principaux problèmes mondiaux."
Le programme de travail mis en place dans le cadre de ce projet de gestion maritime intégré vise comme objectifs principaux :
La Commission :
• invitera les États membres à élaborer des politiques maritimes nationales intégrées en travaillant en étroite collaboration avec les parties prenantes, en particulier dans les régions côtières ;
• proposera en 2008 une série de lignes directrices pour ces politiques maritimes nationales intégrées et présentera, à compter de 2009, un rapport annuel sur les actions mises en œuvre par l’UE et par les États membres à cet égard ;
• mettra sur pied une structure de consultation des parties prenantes qui continuera d’alimenter la politique maritime et permettra un échange de bonnes pratiques.
La Commission :
• encouragera la coopération entre les garde-côtes des États membres et les
services appropriés ;
• prendra des mesures en vue d’améliorer l’interopérabilité des systèmes de
surveillance, en rassemblant les systèmes de contrôle et de suivi déjà utilisés
pour assurer la sûreté et la sécurité maritime, la protection de
l’environnement marin, le contrôle des pêches, le contrôle des frontières
extérieures et d’autres activités de contrôle de la mise en œuvre de la
réglementation.
La Commission :
• proposera en 2008 une feuille de route pour faciliter le développement de l’aménagement de l’espace maritime par les États membres.
La Commission :
• prendra, en 2008, des mesures en vue de l’établissement d’un réseau européen d’observation et de données du milieu marin et encouragera l’élaboration d’une carte multidimensionnelle des eaux des États membres, afin d’améliorer l’accès à des données de qualité supérieure.
En vue d’améliorer l’efficacité des transports maritimes en Europe et d’assurer leur compétitivité à long terme, la Commission :
• proposera un espace maritime européen sans barrières ;
• élaborera une stratégie globale des transports maritimes 2008-2018.
La commission :
• proposera une nouvelle politique pour les ports, en tenant compte de leurs
rôles multiples et du contexte plus large de la logistique européenne ;
• fera des propositions afin de réduire le niveau de la pollution atmosphérique
causée par les navires dans les ports, notamment en supprimant les
désavantages fiscaux pour l’utilisation du réseau électrique terrestre ;
• donnera des orientations relatives à l’application au développement portuaire
de la législation environnementale de la Communauté y afférente.
• encouragera la formation de pôles d’activités (« clusters »)
multisectoriels et de centres régionaux d’excellence maritime, et assurera la
promotion d’un réseau européen de pôles d’activités maritimes.
La Commission :
• réexaminera, en étroite coopération avec les partenaires sociaux, les
domaines de la législation du travail de l’UE dont les secteurs maritimes sont
exclus10 ;
• encouragera l’établissement d’un certificat d’excellence maritime.
La Commission :
• lancera des actions pilotes afin d’atténuer les conséquences du changement
climatique dans les régions côtières et de s’adapter à celui-ci ;
• soutiendra activement les efforts internationaux pour réduire la pollution
atmosphérique causée par les navires et fera des propositions à l’échelle
européenne si ces efforts ne débouchent pas sur des progrès ;
• soutiendra activement les efforts internationaux pour obtenir une diminution
des émissions de gaz à effet de serre des navires et, si ces efforts ne
débouchent pas sur des progrès, elle examinera les possibilités pour l’UE de
prendre des mesures dans ce domaine ;
• tenant dûment compte des travaux en cours à l’échelle internationale, fera
des propositions pour que le démantèlement des vieux navires se fasse d’une
manière efficace, sûre et écologiquement viable.
La Commission :
• prendra des mesures énergiques afin d’interdire la pratique des rejets13 et les
pratiques destructrices telles que la pêche au chalut de fond en haute mer
dans les habitats sensibles ;
• prendra des mesures énergiques pour mettre un terme à la pêche illicite, non
déclarée et non règlementée ;
encouragera le développement en Europe d’un secteur aquacole ne
présentant pas de risques pour l’environnement.
La Commission :
• présentera en 2008 une stratégie européenne globale pour la recherche
marine et maritime ;
• lancera des appels de propositions conjoints couvrant plusieurs domaines et
améliorera la compréhension des affaires maritimes, au titre du 7e
programme-cadre de recherche ;
• soutiendra la recherche afin de prévoir et d’atténuer les effets du changement
climatique sur les activités maritimes, le milieu marin, les zones côtières et les
îles, et de s’adapter à ceux-ci ;
• soutiendra la création d’un partenariat européen en science marine pour
établir le dialogue entre la communauté scientifique, l’industrie et les
décideurs politiques.
La Commission :
• encouragera le tourisme côtier et maritime dans le cadre de la prochaine
initiative sur le tourisme ;
• élaborera une base de données concernant les financements communautaires
disponibles pour des projets maritimes et pour les régions côtières et
concevra d’ici à 2009 une base de données réunissant des informations
socioéconomiques pour les secteurs maritimes et les régions côtières ;
• proposera une stratégie communautaire de prévention des catastrophes
soulignant les risques auxquels les régions côtières sont exposées ;
• favorisera le développement du potentiel maritime des régions
ultrapériphériques et des îles.
La Commission :
• encouragera la coopération dans le cadre de la politique européenne de
l’élargissement, de la politique européenne de voisinage et de la dimension
septentrionale afin qu’elle s’étende également aux questions relatives à la
politique maritime et à la gestion des mers partagées ;
• proposera une stratégie concernant le rayonnement extérieur de la politique
maritime de l’Union par l’établissement d’un dialogue structuré avec les
principaux partenaires.
La Commission :
• lancera un atlas européen des mers, outil pédagogique et instrument
permettant de mettre en évidence notre héritage maritime commun ;
• proposera la célébration d’une Journée maritime européenne annuelle à
compter de 2008 pour améliorer la visibilité des affaires maritimes et créer
des liens entre les organisations qui s’occupent du patrimoine maritime et les
responsables de musées et d’aquariums.