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Plaidoyer féministe à la COP29 climatLundi 11 novembre 2024, par Les liens entre changements climatiques et égalité femmes-hommes sont reconnus par le GIEC. Un enjeu est que les organisations de femmes et féministes, y compris les groupes les plus marginalisés, soient mieux consultées et que la dimension genre figure dans toutes les décisions et les mécanismes climat. La Women Gender Constituency, qui rassemble des organisations et collectifs de femmes et féministes dans le monde entier et fait partie des groupes d’acteurs représentés officiellement à la COP29 a publié un document de plaidoyer et de propositions. La COP a adopté une décision Genre et climat. (Cf. ci-dessous, le bilan) |
Un acquis important : le "Programme de travail renforcé de Lima sur le genre", qui constitue le cadre de prise en compte des questions de genre et climat, a été reconduit pour dix ans, soit 2034, avec une revue intermédiaires en juin 2029. Un nouveau Plan d’action genre sera élaboré pour la COP30 faisant suite au GAP adopté en 2017. Les travaux commenceront en juin 2025 à la réunion de l’organe subsidiaire.
La décision encourage également la collecte et l’analyse des données ventilées par sexe et par âge dans les politiques et mécanismes climat des pays, "y compris sur les impacts des phénomènes météorologiques extrêmes et des événements à évolution lente" ; et à fournir un appui aux points focaux genre et climat nommé dans les pays, pour la mise en oeuvre et le suivi. Les institutions publiques et privées sont invitées à accroitre la prise en compte du genre et le renforcement des femmes dans la finance climat.
Des pays, comme la Russie, l’Arabie Saoudite, continuent à refuser les notions de diversité (de genre) et d’intersectionnalité, et même la mention des "droits humains". Le principal acquis de la COP29 a été la résistance à ces reculs sur les mentions figurant déjà dans les textes.
Télécharger la Décision "Gender and climate change" (version 23 novembre, en anglais)
Communiqué de la Women Gender Constituency à l’issue de la COP29 (en anglais)
Notre article sur la COP29 et son bilan.
Les liens existant entre changements climatiques et égalité femmes-hommes sont été reconnus par les scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Genre, justice climatique et voies de transformation - GIEC AR6). [1]La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui au départ ne comportait aucune mention de l’égalité et des droits des femmes, a pris en compte ces questions à partir de 2010. Elle publié à ce jour plus d’une centaine de décisions. Un premier programme de travail sur le genre a été adopté en 2014 (décision 18/CP.20, COP de Lima) puis prolongé de trois ans à la COP22 ("Programme de travail renforcé de Lima sur le genre"), prévoyant un examen à la COP25. La CCNUCC a adopté à a COP23 un Plan d’action genre quinquennal et la COP 25 a adopté le programme de travail quinquennal renforcé de Lima sur le genre et son plan d’action sur le genre, dont les suites à partir de 2025 sont en discussion à la COP29. L’égalité et les droits humains avaient été inscrits au préambule de l’Accord de Paris de 2015.
Créée en 2009, la Women & Gender Constituency (WGC) rassemble une soixantaine d’organisations et collectifs de femmes et féministes du monde entier. Elle fait partie des neuf groupes d’acteurs représentés officiellement aux COP climat (#FeministClimateJustice). Elle a publié pour la COP29 un document de plaidoyer et de propositions, en 10 points principaux, traduits en français ci-dessous. Le détail concret de ces points figure dans le document pdf téléchargeable à la fin de cet article (en anglais).
(Traduction Adéquations avec l’aide de deepl et notes explicatives de bas de page ajoutées par Adéquations)
Calendrier à 10 ans : le prochain programme de travail sur le genre doit être un engagement d’au moins 10 ans avec un plan d’action quinquennal.
Indicateurs clairs : calendrier d’activités clair avec des indicateurs permettant de suivre les progrès au fil du temps. Il devrait s’agir d’indicateurs collectifs et d’indicateurs pouvant être ventilés par les parties ou les organes constitués afin de permettre un suivi en détail.
Participation inclusive : la participation des groupes habituellement marginalisés dans ces processus doit être garantie à tous les niveaux de l’action climatique.
Actions au niveau national : décrire les actions menées au niveau national, de manière détaillée, spécifique et en articulation avec les processus et ressources existants.
Intersectionnalité : approche intersectionnelle du genre, avec une compréhension du fait que les croisements de la race et de l’ethnicité, du genre, de la classe et du territoire entrainent des expériences distinctes de violations des droits dans le contexte de la crise climatique.
Cohérence : renforcer la cohérence par des activités substantielles et axées sur les processus, en veillant à ce que les activités du Plan d’action genre soient adaptées et efficaces.
Financement : décrire les moyens de l’opérationnalisation du Plan d’action genre et les efforts visant à mobiliser des ressources de façon continue pour une action climatique transformatrice sur le plan du genre.
Le programme de travail de Lima sur le genre (LWPG) et son plan d’action sur le genre (GAP) [2] sont des cadres essentiels pour promouvoir l’équité de genre dans la politique climatique et répondre aux besoins spécifiques des femmes dans toute leur diversité. Le Programme de travail réactualisé et son Plan d’action genre adoptés lors de la COP25 annonçaient des progrès et un leadership hautement nécessaires pour le progrès de la prise en compte de la dimension de genre (gender responsiveness) dans la CCNUCC. En vue de son examen cette année, il est d’une importance capitale de poursuivre ces progrès sans relâche et de fournir une version améliorée, qui promeuve une intégration et une mise en œuvre effective. Le genre ne doit pas être mis de côté dans l’agenda de la COP29 [3]
Le nouvel Objectif collectif quantifié (NCQG) [4] doit répondre aux besoins collectifs des pays en développement, y compris la recherche d’un équilibre entre l’adaptation, le traitement des pertes et dommages et l’atténuation [5]. Des financements climat de qualité, fondés sur l’équité et la justice, ne devraient pas créer de charges supplémentaires ni exacerber les dettes illégitimes déjà existantes pour les pays du Sud global. Le financement de la lutte contre le changement climatique n’est pas un acte de charité ou de bienveillance. Il s’agit d’une responsabilité historique du Nord au vu de son appropriation de l’atmosphère et à ses modèles prédateurs d’extraction, de pollution et de destruction. [6]
Les féministes demandent que la transition visant à abandonner les économies extractivistes, patriarcales et basées sur les combustibles fossiles soit juste du point de vue du genre. Les inégalités structurelles et systémiques ancrées dans les modes de production et de consommation impérialistes, coloniaux, racialisés et militarisés doivent être démantelées, de même que les schémas de croissance économique illimitée qui nous ont conduit au bord de l’effondrement écologique. La décision de la COP29 sur le Programme de travail pour une transition juste (JTWP) [7] doit s’appuyer sur les résultats des dialogues, commencer à mettre en oeuvre des aspects opérationnels, et convenir de fournir un Plan d’action pour la transition juste d’ici à la COP30.
Les parties devraient maintenir la dynamique des progrès accomplis en vue de la réalisation de l’Objectif mondial en matière d’adaptation (GGA) [8] Cela suppose d’intensifier et d’augmenter considérablement le financement de l’adaptation, en particulier par le Fonds d’adaptation, en intégrant le genre à tous les niveaux, et de fournir des moyens de mise en œuvre solides pour soutenir les pays en développement. Des environnements favorables permettront au GGA de réduire la vulnérabilité et de renforcer les capacités d’adaptation ainsi que le bien-être collectif de toutes les populations face à la crise climatique.
La Women Gender Constituency exprime ses inquiétudes concernant les articles de l’Accord de Paris 6.2 et 6.4 [9]). Nous mettons en garde sur le fait que les crédits carbone et les mécanismes de compensation sont des fausses solutions qui distraient de la nécessaire réduction des émissions pour atteindre l’objectif de 1,5° de l’Accord de Paris. Ces mécanismes comportent de risques pour l’environnement, facilitent la main-mise des entreprises et ont un impact disproportionné sur les peuples autochtones et les communautés locales, en particulier sur les femmes dans toute leur diversité, déjà confrontées à des inégalités systémiques. Malgré des préoccupations déjà soulevées à la COP28, la WGC identifie des lacunes persistantes dans la protection des droits humains et les garanties environnementales, en particulier en ce qui concerne les mécanismes d’absorption carbone ("removal") [10] Le dernier "Standard for Activities involving Removals" n’aborde pas de manière adéquate le suivi post-crédit, les risques de renversement ("reversal") et de fuites [11], ne permettant pas en définitive de garantir la responsabilité en matière d’intégrité environnementale et de justice sociale. La WGC appelle à une pause dans l’adoption de ces normes jusqu’à ce que des révisions majeures soient apportées pour garantir la protection des communautés et des écosystèmes rendus vulnérables. [12]
Le militarisme est profondément ancré dans les économies fondées sur les combustibles fossiles. ll intensifie les émissions, créée de plus en plus de "zones de sacrifice racial" et affecte de manière disproportionnée les communautés marginalisées, en particulier les femmes, les LGBTIQA+, les enfants et les jeunes, les Afrodescendants et les peuples autochtones. Il est primordial de comprendre les causes systémiques fondamentales de la crise climatique, en prenant en compte des facteurs tels que l’impérialisme, le colonialisme, le patriarcat et le militarisme. Avec la multiplication des guerres et génocides, dévastateurs et à grande échelle à travers le monde, des dépenses militaires augmentant chaque année, la COP29, autoproclamée "COP de la paix", doit mettre en évidence et s’attaquer aux liens entre le militarisme et la crise climatique. La WGC - face à la répression croissante des défenseurs des droits humains, des journalistes, de la communauté LGBTIQA+ et des écologistes en Azerbaïdjan et au vu de l’histoire conflictuelle de ce pays avec l’Arménie -, rejette toute forme de "blanchiment de paix" ("peace-washing"). Alors que les parties affirment qu’il n’y a pas assez de fonds publics pour le financement du climat, les derniers chiffres montrent qu’en 2023, les dépenses militaires mondiales s’élevaient à 2 443 millards de dollars [13]. La démilitarisation est une clé de la justice climatique et la réaffectation des dépenses militaires fournirait des ressources pour l’action climatique.
Le Mécanisme technologique (Technology Mechanism), établi lors de la COP 16 [14], vise à accélérer le développement et le transfert des technologies climatiques grâce à la collaboration du Comité exécutif de la technologie (TEC) et du Centre et réseau des technologies climatiques (Climate Technology Centre and Network, CTCN). Ces deux organes s’efforcent d’améliorer la mise en œuvre et la politique en matière de technologies climatiques, mais il subsiste une lacune importante dans le développement de technologies transformatrices sur le plan de l’égalité de genre. Malgré des efforts tels que des notes d’orientation et des plans d’action tenant compte de la dimension de genre, les mécanismes continuent d’ignorer la pleine intégration de la dimension de genre dans le transfert de technologies. Lors du SB60 [15], les discussions sur les liens entre technologies et financements n’ont pas permis de résoudre certaines questions essentielles, les pays en développement exprimant leur frustration face à l’insuffisance des financements à long terme pour les projets à grande échelle. À la COP29, il est urgent d’adopter des approches plus inclusives et plus soucieuses de l’égalité femmes-hommes dans le financement et la mise en œuvre des technologies.
Le Bilan mondial (GST) est un mécanisme central de redevabilité et de rehausse de l’ambition de l’Accord de Paris [16]. Il s’agit d’un processus crucial visant à assurer une mise en œuvre efficace et inclusive de l’Accord de Paris. Il évalue les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de l’Accord et à long terme, en formant un cadre pour l’élaboration et la mise à jour des Contributions déterminées au niveau national (CDN) [17]. Le Bilan mondial devrait engager activement toutes les parties prenantes concernées, y compris les communautés de première ligne et directement touchées, pour évaluer de manière critique la mise en œuvre, les impacts et les résultats de l’Accord de Paris. Il est essentiel de maintenir l’élan après la COP28 et en vue du prochain examen en 2028. Le GST a mis en place des espaces de suivi des échanges politiques au cours de la préparation des Contributions déterminées.
Le terme "Action pour l’autonomisation climatique" (Action for Climate Empowerment, ACE) a été adopté en 2015 pour mettre l’accent sur l’éducation, la formation et la sensibilisation du public dans le cadre de l’article 6 de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques, en le distinguant de l’article 6 de l’Accord de Paris. Lors de la COP 26, un programme de travail décennal de Glasgow sur l’Action pour l’autonomisation climatique a été lancé pour soutenir les efforts d’autonomisation climatique [18]. Le dialogue de 2023 sur l’Action pour l’autonomisation climatique a mis l’accent sur l’amélioration du suivi et de l’établissement de rapports sur la mise en œuvre. Toutefois, le SBI 60 [19] n’est pas parvenu à un consensus sur le financement de l’ACE, soulignant les besoins et les lacunes actuels. La COP 29 devrait aborder les questions financières non résolues et examiner les rapports d’avancement de l’Action pour l’autonomisation climatique pour 2023 et 2024.
Bien que la santé ne fasse pas l’objet d’un point spécifique de l’ordre du jour, elle fait partie intégrante de l’action en faveur de l’égalité de genre et du climat. Le changement climatique fait peser des menaces croissantes sur la santé et le bien-être de tous, avec des répercussions profondes sur la santé et les droits sexuels et reproductifs. Il menace d’exacerber les inégalités, y compris les disparités en matière de santé, et d’accroître la vulnérabilité climatique. Alors que la COP28 a initié l’incorporation de la santé dans la politique et l’action climatique [20], la santé n’est pas à l’ordre du jour de la COP29. Nous devons maintenir la dynamique sur ce croisement climat et santé et veiller à ce que la santé et les droits sexuels et reproductifs soient intégrés en tant que composante essentielle. L’intégration devrait être fondée sur une approche de la politique et de l’action climatique intersectionnelle, sensible au genre et fondée sur les droits de la santé. [21]
Article d’information et suivi de la COP29
Information sur l’égalité femmes-hommes à la COP29
Dossier de Adéquations sur les croisements genre, santé et climat
Women Gender Constituency
[1] Article Adéquations "Justice climatique et genre dans le dernier rapport du GIEC" http://www.adequations.org/spip.php?article2614
[3] Note Adéquations : La WGC avait communiqué à la CCNUCC ses recommandations au moment de la revue du Gender Action Plan. Télécharger (en anglais) https://www4.unfccc.int/sites/SubmissionsStaging/Documents/202404040413---WGC%20GAP%20Submission.pdf
[4] Note Adéquations : le nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) pour le financement climatique en discussion à la COP29 vise à accroître les contributions des pays riches pour atteindre 890 milliards de dollars à partir de 2025 et 1460 milliards de dollars d’ici 2030 ; actuellement les engagements ne sont que de 100 milliards de dollars
[5] Note Adéquations : Les besoins en financement concernent trois secteurs : l’atténuation des émissions de GES, l’adaptation aux effets des changements climatiques et les pertes et dommages irréversibles (par exemple : la reconstruction plus loin d’infrastructures détruites par le recul côtier)
[6] La WGC a produit des recommandations lors des consultations sur le nouvel Objectif collectif quantifié "Submission on behalf of the Women and Gender Constituency (WGC) on the Ad Hoc Work Programme (AHWP) on the New Collective Quantified Goal (NCQG) in 2024, specifically the 11th Technical Expert Dialogue (TED11) and the Third Meeting of the AHWP (3MAHWP)" https://www4.unfccc.int/sites/SubmissionsStaging/Documents/202408051412---WGC%20Submission%20for%20TED11%20and%20AHWP3_FINAL.pdf
[7] Note Adéquations : le Programme de travail pour une transition juste est un dialogue international, dont les objectifs ont été définis à la COP28. Il vise à définir et promouvoir le processus de "transition juste et équitable" incluant notamment la protections sociale et le travail décent : https://unfccc.int/sites/default/files/resource/cma2023_L14_adv.pdf
[9] Note Adéquations : il s’agit de la mise en oeuvre complexe des marchés carbone inter-Etats et des marchés des crédits carbone issus de projets. Beaucoup d’organisations de la société civile critiquent ces mécanismes en les qualifiant de "permis de polluer"
[10] Note Adéquations : retrait de gaz à effet de serre par des solutions techniques potentiellement dangereuses de capture de CO2 ou GES "évité" par la plantation de forêts par exemple).
[11] Déplacement du problème par exemple de la déforestation d’une zone à une autre. Note Adéquations : L’adoption dès l’ouverture de la COP29 sans discussion du "Standard" issu des travaux d’un comité de la CCNUCC travaillant sur l’article 6.4 est critiqué. Cf. communiqué du collectif Hands off Mother Earth : https://handsoffmotherearth.org/resources/press-release-disastrous-start-to-cop29-as-countries-bulldoze-ahead-with-carbon-markets-paving-way-for-risky-geoengineering-technofixes/)
[12] La WGC a produit des recommandations sur l’article 6.3 "Submission from the Women and Gender Constituency (WGC) in response to the Call for Inputs to the Article 6.4 SBM ahead of its 14th meeting" : https://unfccc.int/sites/default/files/resource/SBM014_Call_for_input_annotations_WGCpdf.pdf
[13] Note Adéquations : chiffres du Stockholm International Peace Institute, avril 2024 "Les dépenses militaires mondiales ont augmenté pour la neuvième année consécutive pour atteindre un niveau record de 2 443 milliards de dollars. Pour la première fois depuis 2009, les dépenses militaires ont augmenté dans les cinq zones géographiques définies par le SIPRI, avec des augmentations particulièrement importantes enregistrées en Europe, en Asie, en Océanie et au Moyen-Orient" ; https://www.sipri.org/sites/default/files/MILEX%20Press%20Release%20FRE_0.pdf
[15] Négociation intermédiaire de la CCNUCC en juin 2024, https://unfccc.int/sb60)
[17] Note Adéquations : une contribution déterminée au niveau national, est un plan d’action climatique visant à réduire les émissions et à s’adapter aux effets des changements climatiques. Chaque Etat Partie à l’Accord de Paris est tenue d’établir une CDN et de la mettre à jour tous les cinq ans
[18] Programme de travail de Glasgow sur l’Action pour l’autonomisation climatique https://unfccc.int/sites/default/files/resource/cp2021_12a02F.pdf#page=17
[19] Réunion intermédiaire de l’Organe de subsidiaire de mise en oeuvre, en juin 2024
[21] Note Adéquations : Women Deliver et SRHR and Climate Justice Coalition (Coalition sur les DSSR et la Justice climatique) ont produit des recommandations sur genre et santé : https://www4.unfccc.int/sites/SubmissionsStaging/Documents/202404041146---WomenDeliver%20SRHR-CJ%20GAP%20Submission.pdf